ères enchères en Chine pour 16,3 millions de dollars |
[26/09/2013 13:26:25] Shanghai (AFP) Avec sa première vente aux enchères directe en Chine continentale, Christie’s est entré pleinement jeudi sur un marché considéré comme un important gisement de croissance pour les ventes d’art.
La vieille institution fondée en 1766 à Londres, aujourd’hui propriété de la famille Pinault, a obtenu une licence pour exercer pour la première fois une activité indépendante en Chine continentale.
Au cours de ces premières enchères, organisées jeudi à Shanghai, 42 lots issus de l’art asiatique contemporain ou pièces maîtresses de l’art occidental ont été adjugés pour un montant total de 100 millions de yuans (16,3 millions de dollars).
Les marchands étrangers ont interdiction de vendre en Chine des antiquités telles que les céramiques ou les calligraphies anciennes, mais peuvent se rattraper sur la peinture contemporaine, la joaillerie, les montres ou le vin.
Les lots adjugés sous le marteau de Christie’s jeudi comprenaient une nature morte datée de 1963 du peintre italien Giorgio Morandi, un “homme assis” de Pablo Picasso peint en 1969 et les célèbres “chaussures poussière de diamant” d’Andy Warhol (1980-1981).
Christie’s, présent depuis plusieurs années à Hong Kong, sous-traitait depuis 2005 ses enchères en Chine continentale à un partenaire chinois.
En 2011, la Chine s’était imposée comme le plus gros marché mondial d’art et d’antiquités avec 30% des parts de marché, devançant pour la première fois les Etats-Unis.
Un an plus tard, elle avait rétrogradé au deuxième rang mondial avec 25% des parts de marché cette fois derrière les Etats-Unis (33% de parts de marché).
En juin dernier l’homme d’affaires François-Henri Pinault et son père François ont offert à la Chine deux têtes en bronze, l’une de rat et l’autre de lapin, volées lors du sac du Palais d’été de Pékin en 1860.
Christie’s a toutefois assuré mardi que sa licence n’avait pas été accordée en contrepartie de ce geste.
La maison de vente se dit par ailleurs prête à participer à la future zone franche de Shanghai (ZFS), où les autorités espèrent attirer les sociétés étrangères en y simplifiant la fiscalité et les échanges.