Le président de la Fédération nationale des boulangeries, Mohamed Bouanane, a affirmé jeudi, à l’agence TAP, que «la grève, prévue à partir du 30 septembre 2013, sera suspendue si le ministère du Commerce renonce à la décision de réduire le quota des anciennes boulangeries en farine subventionnée, au profit des nouvelles unités».
“2.300 boulangeries opèrent sur tout le territoire, dont 1.100 anciennes boulangeries, créées avant 2009, bénéficient d’un quota quotidien de farine variant selon l’autorisation d’exploitation (5, 6, 10 quintaux…). Les nouvelles boulangeries, au nombre de 1.200, entrées en activité après 2009, bénéficient d’un quota journalier de 4, 5 quintaux de farines”, a-t-il précisé.
Bouanane a déclaré que “la Fédération refuse la décision du ministère du Commerce”, jugeant “inefficace l’augmentation du quota de la farine subventionnée pour n’importe quelle boulangerie, avec le gaspillage que représente 45 milliards de pain rassis, par an”.
Il a fait savoir que la Fédération demandera au ministère du Commerce, lors de la réunion prévue pour vendredi 27 septembre, “de revenir sur sa décision de ne pas augmenter la part des boulangeries, qui remportent les marchés publics pour l’approvisionnement d’entreprises publiques en pain, tout en leur imposant de se contenter de leur part en farine subventionnée”.
A noter que la consommation annuelle de l’ensemble des boulangeries s’élève à environ 6 millions de quintaux de farine subventionnée par la Caisse de Compensation Générale (CCG), qui est financée par le budget de l’Etat.
La réunion du vendredi permettra d’examiner d’autres problématiques, entre autres les boulangeries anarchiques dont le nombre serait de l’ordre de 550, en vue d’amener le ministère à intervenir pour mettre fin à ce fléau qui entrave le fonctionnement des boulangeries légales. .