EADS espère toujours vendre l’Eurofighter à la Corée

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éronautique et de défense EADS Tom Enders, le 26 septembre à Paris

[26/09/2013 15:15:15] Paris (AFP) Le patron du groupe d’aéronautique et de défense EADS Tom Enders a déclaré jeudi garder l’espoir de vendre l’Eurofighter-Typhoon à la Corée du sud qui a rouvert un appel d’offres pour 60 avions de combat.

“Ne renoncez jamais”, a déclaré M. Enders en citant l’ancien premier ministre britannique Winston Churchill. “Ca vaut la peine parce que nous avons maintenant un produit beaucoup plus au point qu’il y a cinq ou dix ans”. “Nous avons fait une offre très concurrentielle et très substantielle”, a-t-il ajouté.

L’appel d’offres, le plus important jamais passé par Séoul, est évalué à 7,7 milliards de dollars (5,7 milliards d’euros).

EADS, qui construit le Typhoon, nom de l’Eurofighter à l’export, avec le britannique BAE Systems et l’italien Finmeccanica, a proposé à la Corée de l’assembler elle-même.

EADS a déjà une collaboration avec l’industrie sud-coréenne dans le domaine des hélicoptères et des satellites.

“Nous savons qu’il est très difficile de l’emporter en Corée contre nos concurrents américains qui sont très forts (mais) si vous nous comparez, le F-15 (de Boeing) est beaucoup plus vieux et le F-35 (de Lockheed Martin) n’est pas encore opérationnel”, a souligné le patron d’EADS.

La Corée du Sud a annoncé mardi reprendre à zéro une procédure d’appel d’offres pour 60 avions de combat, programme baptisé FX-3.

Boeing semblait devoir emporter la compétition, devant le F-35, un avion furtif et multirôle qui équipera les forces américaines.

Le F-15 Silent Eagle faisait figure ces dernières semaine de finaliste. En août, la presse sud-coréenne avait même rapporté qu’EADS avait été éliminé faute d’avoir répondu à certains critères, une information que l’européen avait aussitôt démentie.

“Nous pensons que notre offre répondait aux critères de l’appel d’offre et je crois que nous avons réussi à rétablir la vérité”, a ajouté M. Enders en marge d’une conférence au European American Press Club.

Pour Richard Aboulafia, analyste du Teal Group qui fait autorité dans le secteur aérospatial, le rejet du F-15 par Séoul signifie que l’armée de l’air sud-coréenne a fait savoir qu’elle avait besoin du F-35 et que c’est ce dernier qui remportera la compétition.

L’appel d’offre “FX-3 deviendra simplement une acquisition de F-35”, écrit-il dans sa lettre mensuelle.