Olympus : la firme versera 2,6 millions de dollars à des investisseurs américains

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Le stand Olympus au salon CP+ de Yokohama, au Japon, le 31 janvier 2013 (Photo : Toshifumi Kitamura)

[27/09/2013 09:16:11] Tokyo (AFP) Le fabricant d’appareils photo et endoscopes Olympus a annoncé vendredi qu’il allait verser 2,6 millions de dollars à des détenteurs de titres aux Etats-Unis qui s’estiment floués par des falsifications comptables du groupe japonais.

En échange, ces investisseurs mécontents vont retirer une plainte en nom collectif qu’ils avaient déposée devant un tribunal de Pennsylvanie (est des Etats-Unis). Il s’agit de détenteurs de certificats américains de dépôts (American Depositary Receipts ou “ADR” en anglais) d’Olympus, c’est-à-dire de titres financiers américains adossées à l’action Olympus, elle-même cotée à la Bourse de Tokyo.

Plusieurs d’entre eux s’étaient groupés pour déposer une plainte le 14 novembre 2011 contre l’entreprise, à qui ils reprochaient des manipulations comptables qui avaient fait chuter le cours de l’action Olympus et donc de leurs ADR.

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Olympus, Tsuyoshi Kikukawa, le 3 juillet 2013

“Olympus et l’avocat des plaignants ont conclu un protocole d’accord pour mettre un terme à ce litige”, a expliqué l’entreprise japonaise dans un communiqué.

En vertu de cet accord, tous les investisseurs qui ont acheté des ADR d’Olympus entre le 8 mai 2007 et le 7 novembre 2011 pourront toucher une part de l’indemnisation versée par la firme nippone, qui s’élève au total à 2,60 millions de dollars.

L’action de la firme avait plongé à la Bourse de Tokyo à l’automne 2011 après la révélation par l’ancien PDG britannique d’Olympus Michael Woodford d’un scandale de malversations comptables .

Au grand dam des autres membres du conseil d’administration, le premier étranger à la tête de cette entreprise avait découvert des camouflages insidieusement entretenus de pertes de plus de 130 milliards de yens (un milliard d’euros), issues d’investissements qui avaient viré au fiasco après l’éclatement de la bulle financière de la fin des années 1980.

M. Woodford avait été renvoyé manu militari mi-octobre 2011 et avait dans la foulée dénoncé le pot aux roses à la presse.

Depuis, Olympus a poursuivi 19 de ses anciens administrateurs, changé l’ensemble de son conseil d’administration, accueilli le groupe japonais Sony comme premier actionnaire, revu ses méthodes de gouvernance et fait du tri dans ses activités pour recouvrer sa crédibilité et une situation financière saine.

Les trois principaux responsables des malversations, un ex-PDG nippon et deux autres anciens dirigeants, ont été condamnés dans cette affaire au Japon en juillet à des peines de prison avec sursis.