Des spécialistes et responsables sécuritaires et militaires, des juristes et économistes ayant participé, aujourd’hui vendredi à Tunis, à une conférence nationale sur “la lutte contre la contrebande et le terrorisme”, ont mis l’accent sur les liens étroits existant entre les phénomènes du terrorisme et de la contrebande et leur impact sur la sécurité et l’économie du pays.
Les participants à cette conférence, organisée par l’Association tunisienne de lutte contre la corruption, ont traité de plusieurs questions dont les phénomènes de la contrebande et du terrorisme, le crime organisé et transcontinental avec sa dimension sécuritaire et géopolitique, et la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme et la contrebande en droit tunisien.
“La pauvreté, la marginalisation et le chômage sont les causes profondes du terrorisme qui vise à déstabiliser le pays”, a indiqué le président de l’Association, Ibrahim Oueslati, dans une déclaration à l’agence Tap. “L’investissement dans les régions défavorisées notamment les zones frontalières et la lutte contre le chomage permettront de vaincre le terrorisme et de lutter contre le phénomène de contrebande”, a-t-il ajouté relevant que “le terrorisme se nourrit essentiellement de la pauvreté et de la misère”.
M. Oueslati a souligné la nécessité de lutter contre les causes du terrorisme qui sont notamment, le chomâge des jeunes, qui sont une proie facile aux terroristes et contrebandiers. “Ces derniers contribuent à l’effondrement de l’économie et à l’effritement de l’Etat”, a-t-il insisté.
De son côté le colonel à la retraite, Mohamed Saleh Hidri, a affirmé que les opérations de contrebande financent le terrorisme en Tunisie, mettant en garde contre la propagation de ce phénomène, qu’il qualifie “d’extrêmement dangereux”.
Par ailleurs, il a loué les efforts des agents de sécurité et de l’armé, pour assurer la sécurité dans le pays et combattre le terrorisme sous toutes ses formes”..