La demande d’extradition des symboles de l’ancien régime, en vertu d’une
commission rogatoire émise à cet effet, était au centre de l’entretien qu’a eu
le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, en marge de sa
participation à la 68e Assemblée générale de l’ONU à New York, avec son
homologue seychellois, Jean-Paul Adam.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public vendredi,
Othman Jerandi a évoqué au cours de cet entretien le mandat d’arrêt
international émis à l’encontre de Sakhr El-Matri (gendre du président déchu Ben
Ali) auquel les autorités seychelloises avaient accordé un permis de résidence
de 12 mois.
Othman Jerandi a rappelé la position de la Tunisie dénonçant cette décision
contraire au texte de la convention Interpol et en opposition aux efforts de la
Tunisie visant à instaurer la justice transitionnelle, indique le communiqué.
Jerandi a, à cet égard, appelé les autorités des Seychelles à prendre en
considération les arguments solides avancés par le gouvernement tunisien à cet
effet, soulignant l’importance de cette question pour le peuple tunisien et
l’avenir de la transition démocratique en Tunisie.
Pour sa part, le ministre seychellois des Affaires étrangères a indiqué que les
autorités de son pays saisissent parfaitement la position de la Tunisie,
soulignant sa disposition à réexaminer le dossier de Sakhr El-Materi. Comprendre
par-là que les Seychellois n’extraderont pas Sakhr El-Matri en Tunisie, parce
que, concrètement, il est plus utile pour eux que leurs relations avec la
Tunisie. Il ne faut pas se voiler la face.