Le
tourisme saharien, activité en berne, fera l’objet d’un programme de promotion
en Allemagne, à l’initiative de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et
des autorités allemandes. C’est qu’a annoncé, vendredi 27 septembre, Jens
Plötner, ambassadeur d’Allemagne à Tunis, en marge de la célébration de la
Journée mondiale du tourisme.
En visite vendredi à Tozeur, en compagnie d’autres ambassadeurs accrédités à
Tunis et des journalistes étrangers, M. Plötner a indiqué à l’agence TAP que «le
tourisme saharien, fort de sa spécificité par rapport aux autres produits
touristiques tel que le balnéaire, constitue l’avenir du tourisme en Tunisie».
Pour la journaliste Michelle Sanii, l’évolution du nombre de touristes français
visitant la région n’a pas retrouvé son ancien rythme, en raison de la situation
politique qui prévaut dans le pays. Elle a promis de faire de son mieux, à son
retour en France, pour promouvoir l’image de la Tunisie en tant que pays
démocratique et de respect des libertés.
Le choix du gouvernorat de Tozeur pour célébrer la Journée mondiale du tourisme
a pour objectifs de jeter la lumière sur les difficultés que connaît le secteur
dans la région et identifier des solutions urgentes à même d’y remédier, selon
la secrétaire générale de la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV),
Nadia Ktata.
Le secteur touristique dans le gouvernorat de Tozeur est confronté à plusieurs
difficultés liées à la régression du nombre des visiteurs (environ 92.466
touristes jusqu’au 20 septembre 2013 contre 208.484 touristes au cours de la
même période de l’année 2010, soit une baisse de 55,64%.
Au cours de cette période, le nombre des nuitées a également reculé de près de
59%, passant de 341.208 nuitées en 2010 à 139.545 nuitées cette année. Plus de
10 unités hôtelières ont fermé leurs portes, outre les espaces touristiques et
d’animation (musée de Dar Cherait).
Par ailleurs, des représentants de la société civile et des professionnels de la
région ont boycotté l’activité du ministre du Tourisme, Jamel Gamra dans la
région en raison de son refus de leur consacrer une rencontre ouverte.