L’Amicale des gouverneurs affirme «regretter» la polémique qui enfle et
s’installe dans le pays et dont des résultats ne peuvent être, la plupart du
temps, que «contre-productifs». Dans un communiqué rendu public vendredi 27
septembre, l’Amicale plaide pour la neutralité des institutions sensibles de
l’Etat telles que l’armée, la sûreté, la magistrature, la douane et
l’administration publique. Elle souligne, aussi, la nécessité d’assurer la
protection de ces institutions pour jeter les bases d’un Etat démocratique.
L’Amicale des gouverneurs exhorte les protagonistes politiques à parvenir
rapidement à un accord permettant de parachever la phase de transition dans les
meilleures conditions et d’aller de l’avant sur la voie de l’édification
démocratique après l’organisation d’élections libres et transparentes dans les
plus brefs délais.
S’adressant «aux forces politiques actives» dans le pays, l’Amicale écrit en
substance: «Il y a lieu d’éviter toutes les causes de tension politique qui
n’ont fait qu’aggraver la marginalisation des régions intérieures et d’accentuer
leur isolement, au risque de pénaliser le climat d’investissement et donc
d’entraver la réalisation du développement escompté».
De ce fait, elle invite toutes les parties, gouvernement et opposition, à faire
preuve de «tolérance et d’entraide, à veiller à préserver l’avenir des
générations futures et à se mettre autour de la table de dialogue dans l’intérêt
supérieur de la nation».
A rappeler que la nomination de gouverneurs suscite beaucoup de polémique depuis
les élections d’octobre 2011, parce que certains acteurs de la société civile y
perçoivent des considérations partisanes qui ne tiennent pas compte de la
compétence des personnes nommées.