évrier 2012 au Vatican (Photo : Gabriel Bouys) |
[01/10/2013 07:03:59] Cité du Vatican (AFP) L?Institut pour les ?uvres de religion (IOR), “banque du pape”, a enregistré en 2012 un bénéfice net de 86,6 millions d’euros, quadruplant celui de 2011, ce qui lui a permis d’apporter une contribution de 54,7 millions au budget du Saint-Siège, a annoncé mardi l’IOR sur son site.
Pour la première fois, les résultats de la banque étaient publiés dans un rapport annuel sur son nouveau site internet, étape dans la politique de transparence voulue par le Vatican pour un institut très critiqué pour son opacité dans le passé.
Cette initiative a été voulue par son président depuis février, l?Allemand Ernst von Freyberg, qui a souligné que sa gestion est orientée vers “une exposition basse aux risques”.
En 2012, 6,3 milliards d’euros de fonds ont été confiés à l’IOR par les clients, a indiqué le communiqué.
“Nous sommes fidèles à notre engagement de garantir la transparence de nos activités, répondant aux légitimes attentes de l’Eglise catholique, des autorités vaticanes, de nos clients, des banques avec qui nous sommes en relation”, a expliqué M. von Freyberg.
L’industriel allemand a prévu un bilan pour 2013 “marqué par des dépenses extraordinaires liées au processus de réforme et de réorganisation en cours et par les effets produits par la hausse des taux d’intérêt. Nous travaillons à améliorer la gouvernnance et le fonctionnement de l’Institut”, a-t-il ajouté.
Le pape a demandé de réformer l’IOR dans le cadre d’une plus vaste révision des structures du Vatican.
Une commission doit lui faire un rapport sur la situation et les solutions qui se présentent pour l’IOR.
Depuis des années, le groupe d’experts européens “Moneyval” surveille de près les efforts de transparence au Vatican, en lui fixant le cap de l’inscription du petit Etat sur la “liste blanche” des Etats qui ne font plus de recyclage d’argent sale.
L’IOR gère les milliers de comptes, notamment des prêtres, religieux, évêques, congrégations, qui sont contrôlés actuellement un à un par des consultants externes. Il est un instrument utile pour faire transiter les fonds nécessaires pour les oeuvres de l’Eglise dans le monde entier. Mais son opacité a permis que des fonds sales –notamment de la mafia– soient lavés à l’IOR et recyclés dans le système bancaire italien.