ès de Johannesbourg en Afrique du Sud, le 28 juin 2013 (Photo : Odd Andersen) |
[01/10/2013 12:39:03] Johannesburg (AFP) Les plus pauvres des Africains disent qu’ils ne profitent toujours pas de l’essor économique que connaît actuellement le continent, selon un sondage d’Afrobaromètre conduit dans 34 pays et publié mardi.
“Satisfaire les besoins de base quotidiens reste un défi majeur pour la majorité des Africains, même à un moment où leurs pays font état de progrès économiques impressionnants”, a commenté Afrobaromètre, qui présentait son étude à Johannesburg.
L’économie de l’Afrique devrait croître de près de 5% cette année.
Mais bien que leurs pays bénéficient des taux de croissance parmi les plus élevés du monde, de nombreux Africains manquent toujours d’eau et de nourriture, n’ont pas un accès suffisant aux soins et sont souvent à court d’argent, selon l’enquête menée auprès de plus de 50.000 personnes.
La moitié des personnes interrogées ont dit qu’elles manquaient de temps en temps de vivres, d’eau potable ou de médicaments. Une sur cinq dit être confrontée à des pénuries fréquentes. L’Afrique de l’Ouest et de l’Est sont les plus touchées, tandis que les Nord-Africains en ont signalé le moins.
Les gens les plus pauvres habitent dans les zones où les gouvernements n’ont pas construit d’infrastructures de base, selon l’enquête.
“Les données montrent des corrélations significatives entre l’accès aux réseaux électriques, de canalisations d’eau et d’autres services de base et les plus forts niveaux de pauvreté vécue”, selon Afrobaromètre, qui ajoute que le faible niveau d’instruction a également une grande influence sur la pauvreté.
Les chercheurs d’Afrobaromètre ont exhorté les gouvernements à porter leurs efforts sur la réduction de la pauvreté plutôt que de se focaliser simplement sur la croissance de leurs économies.
“Les investissements dans l’éducation et les infrastructures peuvent être l’un des moyens les plus efficaces pour que les gains économiques atteignent les citoyens les plus pauvres du continent”, écrivent-ils.