C’est en temps de crise qu’il faut communiquer, insistent les experts. Car, lorsque la reprise sera là, les jeux seront faits. De la ruse en marketing, cela fait la différence.
L’UBCI fait partie du premier groupe bancaire d’Europe et l’un des tout premiers du monde. Elle s’adosse donc à une structure disposant d’un network imposant. Comment raviver cette réalité en allumant l’intérêt des opérateurs? C’est tout simple: il faut communiquer “malin“ et c’est bien ce qu’elle a fait.
L’UBCI a pris l’initiative de réunir un séminaire public sur le thème “Vous accompagner dans vos investissements au Maghreb et en Afrique“. C’était une manifestation publique ouverte à tous. Le titre est accrocheur et il brasse un champ d’intérêt sensible.
La banque a usé de ce subterfuge pour créer un effet d’appel et présenter au public l’efficacité de ses solutions professionnelles et les avantages de son réseau international, pour opérer sur la région. Il n’y a pas de doute, ça a fait tilt.
Le marketing offensif: Des solutions “Up to date“
La haute compétition dicte ses lois. Il faut s’y faire. En ces temps de mondialisation, les opérateurs cherchent toujours une enseigne bancaire aux ramifications planétaires et avec des solutions efficaces. L’UBCI cadre bien avec ce moule et sait lui apporter une validation difficile à contester.
Son “trade center“, comprenez son guichet de commerce extérieur, ne dort jamais, car présent aux quatre coins du globe et qui plus est, se trouve certifié ISO. Les opérateurs sont sensibles à ce genre d’argumentaire. La crise ne fait que le mettre en valeur.
Pareil pour la plateforme de cash management. Les opérateurs ont ce confort, à partir de chez eux d’ordonner des règlements sur tous les pays du Maghreb et en Afrique comme l’indique le titre et par delà, à travers le monde entier, et les règlements seront exécutés en temps réel.
La solution UBCI n’est pas exclusive car d’autres networks de sa taille en disposent mais la banque capitalise, en l’occurrence, sur deux éléments. Elle parle d’une solution maison, ce qui suppose un potentiel technologique et un système d’information de haut niveau. C’est apaisant pour le client. Mais en même temps elle frappe les esprits par ce saut de qualité car les règlements à distance se faisaient, il n’y a pas bien longtemps, via ce qu’on appelait la mise à disposition téléphonique. Alors le client ordonnateur se déplaçait en agence et le bénéficiaire devait se rendre à une autre agence au guichet, une fois son identité confirmée, toucher son argent.
C’était habile de faire focus sur ce vieux cliché, cet archaïsme professionnel pour mieux vendre l’image d’une banque “d’un monde qui change“ comme le précise le slogan PNB Paribas.
Le rajeunissement des cadres: l’effet choc
Toutes les interventions ont été assurées par des cadres trentenaires, possédant leur sujet, installés à des postes de front office, à l’aise en communication, enfin le parfait vis-à-vis avec lequel les clients rêvent de traiter.
Les conférenciers ont-ils répété avant de monter sur scène? Et même si tel était le cas, c’est de bonne guerre. Enfin, tout était fait pour prévenir le moindre couac.
Toutefois, nous retenons qu’avec cet habile exercice d’exhibition, l’UBCI a dévoilé à la concurrence les atouts qui font tourner la tête aux clients et surtout parmi eux ceux qui traitent à l’international. L’UBCI a, d’une certaine façon, dévoilé son jeu. De nombreuses solutions évoquées ce jour là peuvent être développées en consortium à l’âge du “cloud computing“.
La communication précoce fait venir l’eau à la bouche aux concurrents. Y avait-il des représentants de la concurrence dans la salle? Mystère!.