La marque Louis Vuitton, star française dans le monde

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élèbre marque Louis Vuitton sur une malle (Photo : Miguel Medina)

[02/10/2013 16:50:13] Paris (AFP) Ses sacs se vendent partout et on ne présente plus son logo LV, célèbre à Paris, New York, Dubaï ou Shanghai: Louis Vuitton est la première marque de luxe au monde, un mastodonte dont les ventes frisent les 7,5 milliards d’euros.

C’est aussi depuis plus d’une décennie la marque française la plus puissante tous secteurs confondus, selon les classements du cabinet américain Interbrand, qui la place au 17e rang mondial dans sa dernière édition publiée lundi, dominée par les Américains Apple, Google et Coca Cola.

Créé en 1854, le malletier Louis Vuitton a bâti sa légende autour du voyage en créant des bagages, des sacs puis d’autres accessoires, avant d’entrer dans le prêt-à-porter avec le styliste Marc Jacobs à la fin des années 1990 et dans la joaillerie et l’horlogerie. Vuitton s’est même implanté à l’été 2012 Place Vendôme, le temple de la haute joaillerie.

L’image de la toile Monogram lancée en 1896 est aujourd’hui diffusée partout. Les modèles des années 30 comme le sac de voyage Keepall, son petit-frère le Speedy ou l’élégant sac à mains Alma continuent de rayonner… mais les tout nouveaux modèles “Capucines”, vendus 3.500 euros pièce, s’arrachent eux aussi.

La griffe Vuitton s’est aussi diversifiée dans la chaussure.

Et depuis l’an dernier, elle s’est lancée dans la papeterie, avec des stylos et encres de luxe notamment, vendus pour l’instant seulement à Paris, Munich et Tokyo.

Louis Vuitton emploie 19.000 personnes dans le monde, dont 6.000 en France, compte 17 ateliers de production, un centre international de logistique, un réseau mondial de 466 magasins dans 66 pays. Dont 21 “Maisons Louis Vuitton”, ces temples déclinant tout l’univers de la marque: maroquinerie, prêt-à-porter, souliers, joaillerie, horlogerie, accessoires…

Parmi les plus célèbres magasins, figure celui des Champs-Elysées où la clientèle de touristes forme régulièrement une longue file d’attente à l’extérieur, mais aussi ceux d’Omotesando à Tokyo (les Champs-Elysées japonais) ou encore de la 5e Avenue à New York.

Vuitton, implanté depuis 1978 au Japon, a beaucoup misé sur l’Asie depuis une bonne décennie, notamment sur la Chine comme tous ses concurrents depuis que la riche clientèle chinoise s’est ouverte au luxe et dépense (presque) sans compter. Mais aussi sur les Etats-Unis.

La poule aux oeufs d’or de LVMH

La marque est progressivement devenue la poule aux oeufs d’or pour LVMH. Au début des années 2000, Vuitton contribuait déjà à hauteur de 60% au bénéfice opérationnel de LVMH. Elle assure encore aujourd’hui l’essentiel de la rentabilité du groupe et un quart de ses ventes totales, qui ont franchi le cap des 28 milliards d’euros l’an dernier. Le bénéfice net du groupe a lui quintuplé depuis 2000, atteignant les 3,4 milliards d’euros, en grande partie grâce à Vuitton.

Le succès de Vuitton est largement lié à la collaboration étroite de Marc Jacobs et d’Yves Carcelle, qui fut le patron de la marque pendant 22 ans jusqu’à fin 2012. Il a été remplacé par Michael Burke.

Rançon de la gloire, Louis Vuitton est probablement aujourd’hui la marque la plus copiée au monde. Le groupe LVMH veille d’ailleurs scrupuleusement à sa défense devant les tribunaux.