Rafale : décès d’un négociateur clé pour le contrat avec l’Inde

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à Dassault (Photo : Boris Horvat)

[03/10/2013 16:38:31] New Delhi (AFP) Un haut responsable du ministère indien de la Défense, particulièrement impliqué dans la négociation du contrat d’achat de 126 Rafale à Dassault est décédé d’une crise cardiaque, ce qui pourrait ralentir les discussions, ont indiqué jeudi des sources du ministère.

L’Inde a annoncé en janvier 2012 des négociations exclusives en vue de l’achat de 126 avions de combat à Dassault Aviation mais ces discussions n’ont pas encore abouti, achoppant notamment sur le partage de production et risquant d’être retardées par l’approche des élections en Inde au printemps 2014.

Arun Kumar Bal, “joint secretary” au ministère de la Défense chargé notamment des acquisitions pour l’armée de l’air, est décédé à 52 ans mercredi, selon les sources au ministère, qui ont voulu garder l’anonymat, confirmant une information de la presse indienne et des Echos.

“Nous ne pensons pas que sa mort aura un impact sur le MMRCA”, a dit à l’AFP un responsable, faisant référence à l’appel d’offres pour ces avions de combat.

“Le ministère va simplement devoir désigner un remplaçant”, a-t-il ajouté.

Mais un autre responsable, rompu aux questions d’acquisitions de matériel de défense, a indiqué que Bal faisait partie du “processus de décision” et devait en particulier s’assurer de la capacité de Dassault à remplir les conditions posées par l’Inde.

“C’est un fait que Bal était associé au programme depuis un moment et que le nouveau responsable va devoir se familiariser avec ce travail”, a-t-il dit.

Par ailleurs, le ministre de la Défense, A.K. Antony, est actuellement hospitalisé, convalescent après avoir été opéré de la prostate.

Fin juillet le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’était déclaré confiant sur l’issue des négociations avec l’Inde. Plus tôt dans l’année, Dassault avait fait part de son espoir de conclure le contrat dans l’année, conscient que des élections législatives de 2014 pourraient geler le processus de décision au sein du gouvernement indien.