ès au marché chinois (Photo : Pascal Pavani) |
[03/10/2013 19:06:47] Bruxelles (AFP) Le Comité européen des entreprises vins, représentant le secteur en Europe, a réclamé jeudi une intervention “au plus haut niveau” de l’UE, pour régler le différend commercial avec la Chine menaçant les exportations vers ce pays.
“L’instrumentalisation du secteur vinicole dans les disputes commerciales, comme c’est actuellement le cas avec la Chine, est particulièrement regrettable. Notre secteur a besoin du soutien déterminé de la Commission européenne et des Etats-membres au plus haut-niveau politique”, a affirmé lors une conférence de presse à Bruxelles le président du Comité (CEEV), Jean-Marie Barillère.
“Nous pressons la Commission de chercher sans délai une solution politique à une dispute commerciale qui a des racines politiques”, a-t-il ajouté.
La Chine avait annoncé en juin le lancement d’une enquête antidumping sur le vin importé d’Union Européenne, au lendemain de la décision de la Commission européenne d’instaurer des taxes provisoires sur les panneaux photovoltaïques chinois.
Le secteur viticole européen avait espéré que la Chine boucle cette enquête, dénoncée par le CEEV comme une “mesures injustifiée de rétorsion”, après l’accord conclu fin juillet entre Pékin et l’UE sur le différend portant sur les panneaux photovoltaïques.
Mais l’enquête se poursuit, tandis que les entreprises européennes redoutent de se voir de plus en plus concurrencées en Chine par les vins américains.
Se prévalant de l’importance du vin, en tête de liste des exportations agricoles de l’UE à hauteur de quelque 8,9 milliards d’euros par an, le CEEV reproche plus largement aux instances européennes d’avoir échoué à lui ouvrir de nouveaux marchés.
“Des taxes prohibitives à l’importation sont toujours en place en Inde et au Vietnam, nos produits font toujours face à des discriminations au Canada et en Thaïlande, et à des barrières bureaucratiques en Russie”, déplore l’organisation.
Elle se plaint aussi de ce que les Etats-Unis, avec qui l’UE négocie un accord-géant de libre échange, ne garantissent “pas une protection suffisante des indications géographiques”. Le pays est le plus gros importateur de vins européens (2,4 milliards d’euros en 2012), la Chine se classant pour sa part parmi les 10 plus gros clients, avec 761 millions d’euros.