un magasin Castorama (Photo : Philippe Huguen) |
[04/10/2013 11:03:43] Paris (AFP) L’enseigne de bricolage Castorama va ouvrir ce dimanche cinq de ses six magasins franciliens, frappés par la justice d’une interdiction de travail dominical, a annoncé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.
L’enseigne tente d’obtenir des autorisations et sinon utilisera son droit à ouvrir 5 dimanches dans l’année, précise-t-on.
“Comme dimanche dernier, sous réserve d’obtenir les autorisations appropriées, Castorama va ouvrir ce dimanche cinq de ses six magasins visés par l’ordonnance de référé”, a annoncé cette source.
Seul le magasin de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), déjà sous le coup d’une précédente décision de justice de décembre 2012, restera, lui, fermé.
Pour les cinq autres magasins concernés par l’ordonnance du 26 septembre, l’enseigne a déjà obtenu certaines autorisations et dérogations de la part des préfets, d’autres demandes sont en cours, a indiqué la source.
“Mais dans tous les cas, elle ouvrira ses magasins ce dimanche, dans la mesure où elle dispose d’une possibilité de faire jouer l’autorisation légale d’ouvrir à sa libre convenance cinq dimanches dans l’année”, a-t-elle ajouté.
Leroy Merlin, dont neuf magasins franciliens sont également concernés par cette interdiction de travail dominical, devrait annoncer sa décision d’ouvrir ou non ce dimanche, en début d’après-midi vendredi.
Le Tribunal de commerce de Bobigny a ordonné en référé aux deux enseignes de bricolage de ne plus ouvrir leurs magasins de la région parisienne le dimanche sous peine d’une astreinte de 120.000 euros par magasin et par jour par le tribunal de Commerce de Bobigny, en banlieue de Paris.
La justice avait été saisie par un de leurs concurrents, Bricorama, qui lui s’était vu interdire d’ouvrir ses magasins franciliens le dimanche, à la demande d’un syndicat, et qui s’estimait ainsi lésé.
Leroy Merlin et Castorama ont fait appel de cette décision, dénonçant “l’imbroglio hallucinant” qui règne entre les différentes autorisations d’ouvertures et dérogations.
Dimanche dernier déjà, elles avaient bravé cette interdiction d’ouverture, provoquant un rappel à l’ordre du gouvernement, qui s’était réuni en urgence lundi pour discuter de cette question.
Une mission de concertation sur cette question du travail dominical a été confiée à l’ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, dont les conclusions sont attendues pour fin novembre.