Plusieurs chefs d’entreprises industrielles de Gabès ont exprimé leur crainte d’une éventuelle application de la mesure relative à la suppression de la subvention sur l’énergie, laquelle peut leur causer des difficultés financières supplémentaires et faire baisser l’investissement étranger en Tunisie. C’est ce qui ressort du débat régional sur l’énergie, organisé vendredi 4 octobre à Gabes, dans le cadre du dialogue national sur la stratégie énergétique.
Le directeur général de l’énergie, Rachid Dali, a indiqué que la régression de la production et l’accroissement de la consommation dans le domaine de l’énergie ont aggravé le déficit énergétique du pays.
Il a ajouté que la subvention des hydrocarbures et des produits de base atteindra, fin 2013, 5,2 milliards de dinars, ce qui nécessite la rationalisation de la consommation de l’énergie et le développement de l’exploitation des énergies renouvelables.
De son côté, Yasine Mestiri, directeur central dans l’Entreprise Tunisienne des Activité Pétrolières (ETAP), a mis l’accent sur la nécessité de l’exploitation du stock disponible en gaz de schiste, estimé à 500 milliards de m3.
Le secrétaire d’Etat à l’Energie et aux Mines, Nidhal Ouerfelli, a souligné l’impératif d’assurer la gouvernance de l’énergie et de concevoir une nouvelle stratégie pour ce secteur, prenant en considération tous les défis, dont notamment le déficit structurel enregistré dans les ressources énergétiques.
Les participants à cette rencontre ont également estimé nécessaire d’orienter la subvention réservée à l’énergie vers les ayant-droits, de mettre en place une tarification adéquate pour les hydrocarbures et de développer l’infrastructure pétrolière outre le raccordement du réseau de l’électricité aux pays voisins et l’encouragement de l’exploitation de l’énergie renouvelable.
Mohamed Fercheh, président de l’Association de développement de la région de Chott El Aouamer (délégation de Mareth), a souligné dans ce cadre que l’aide des groupements hydrauliques pour l’installation de stations d’énergie solaire pour le pompage de l’eau est de nature à limiter les dépenses de ces groupements, et permet en conséquence de fournir une énergie supplémentaire pouvant être exploitée par la STEG.
WMC/TAP