Iran : Facebook et Twitter ne seront pas autorisés

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éhéran (Photo : Behrouz Mehri)

[07/10/2013 15:24:23] Téhéran (AFP) Le ministre iranien des Télécommunications a écarté lundi toute légalisation de Twitter et Facebook, prenant le contre-pied du nouveau président Hassan Rohani qui a souhaité une libéralisation d’internet.

“Il n’est pas prévu que ces réseaux soient autorisés”, a déclaré Mahmoud Vaezi, cité par l’agence Isna.

L’Iran bloque l’accès à Twitter, mais aussi à Facebook, Youtube, et de nombreux autres sites, notamment pornographiques ou politiques. Les internautes doivent avoir un réseau virtuel privé (VPN) ou un pare-feu pour surfer sur la Toile, mais la plupart de ces outils sont bloqués par les autorités.

Les autorités fournissent à certaines sociétés privées et d’Etat un “VPN national” pour accéder à l’internet mondial.

Malgré ces interdictions, plusieurs responsables politiques iraniens ont un compte à leur nom sur Facebook ou Twitter.

Interrogé sur la présence de ces responsables sur la Toile, M. Vaezi s’est contenté de répondre: “posez-leur la question”.

Le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif dispose notamment d’un compte Twitter certifié par le réseau social. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei est également présent sur la Toile. Il existe aussi un compte Twitter au nom de Hassan Rohani, attribué à des proches du président. Un de ses conseillers a précisé que ce n’était pas un compte personnel.

Début octobre, le patron de Twitter, Jack Dorsey, avait utilisé son réseau pour demander au président Rohani “si les citoyens de l’Iran étaient capables de lire ses tweets”. Le compte de M. Rohani avait répondu que celui-ci tentait d'”assurer que (son) peuple ait accès aux informations mondiales, comme c’est son droit”.

Dans un entretien à la chaîne américaine CNN diffusé le 25 septembre, le président iranien avait affirmé souhaiter que “au sein du cadre moral (en vigueur en Iran), nous soyons capables d’accéder à ces réseaux sociaux”.

Le 17 septembre, Facebook et Twitter étaient devenus brièvement accessibles en raison de “problèmes techniques”, selon les autorités. Cela avait suscité de nombreux messages de joie d’internautes qui croyaient à une libéralisation.

Il y a en Iran, selon des chiffres officiels, un peu plus de 30 millions d’utilisateurs d’internet sur une population totale de 75 millions d’habitants.