A l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale mixte de la société Carthage Cement, qui s’est déroulée aujourd’hui mardi 8 octobre 2013 à l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), le président-directeur général du cimentier, Riadh Ben Khlifa, a évoqué pratiquement tous les problèmes que connaît actuellement son entreprise. Du coup, comme on peut l’imaginer, l’ambiance était relativement tendue dans la salle surtout après l’ouverture du débat.
D’abord, M. Ben Khlifa a commencé par défendre le Conseil d’administration de son entreprise qualifié “d’incompétent” par certains actionnaires. Or, il n’a pas manqué d’affirmer que tout au long de sa vie professionnelle, il n’a jamais collaboré avec des administrateurs aussi compétents et rigoureux. «… pour ceux qui m’accusent d’incompétence, je peux leur montrer mes diplômes et mes MBA … Je pense aussi que la sortie du premier sac du ciment apporter la prouve de la compétence de tout le staff de l’entreprise qui a pu relever le défi dans un contexte socio-économique très difficile», s’est-il défendu.
Après avoir présenté le rapport d’activité annuel de l’entreprise relatif à l’exercice clos à fin décembre 2012, le premier responsable du cimentier a annoncé que le premier sac du ciment sortira de l’usine vendredi 12 octobre pour être livré à l’Institut national de la normalisation et de la propriété intellectuelle (INNORPI) qui procèdera à la certification de la qualité du ciment et attester de sa conformité aux exigences des normes en vigueur.
Interrogé sur la reprise du processus de cession de la participation de l’Etat confisquée dans le capital de Carthage Cement, le PDG a précisé que la décision ne pourrait être prise que par la Commission nationale de gestion des avoirs et des fonds objet de confiscation ou de récupération en faveur de l’Etat. Il a en revanche tenu à indiquer que la reprise du processus de vente dépend de l’application de l’accord entre le ministère de l’Industrie et les investisseurs intéressés par Carthage Cement consistant à libérer totalement les prix de vente du ciment et autoriser son exportation.
M. Ben Khlifa a également rappelé que la suppression graduelle de la subvention énergétique de l’Etat fait partie de l’accord précité et ce dans le cadre de la révision du cadre règlementaire du secteur du ciment en général.