Madrid lève 4 milliards d’euros et a presque bouclé son programme 2013

9c2c439fc5a469a62c0b32025aef38379eb0026b.jpg
éunion avec ses homologues européens à Bruxelles, le 24 mars 2013 (Photo : Georges Gobet)

[09/10/2013 16:35:17] Madrid (AFP) Le Trésor espagnol a levé mercredi 4 milliards d’euros en obligations à 30 ans, via une émission menée par un groupe de banques, et a désormais couvert plus de 90% de son programme annuel de financement, a annoncé le ministère de l’Economie.

La quatrième économie de la zone euro a suscité une forte demande des investisseurs, puisque celle-ci a représenté 2,7 fois l’offre, et a payé un taux de 5,213%, soit 15 points de base (0,15%) de plus que l’obligation espagnole la plus comparable, selon le ministère.

Dans un communiqué, le ministère souligne que plus de 65% des acheteurs étaient étrangers (avec notamment 28% de Britanniques, 10% d’Américains, 6% d’Allemands et 4% de Français), une bonne nouvelle alors que l’Espagne avait particulièrement souffert en 2012 d’une crise de défiance des investisseurs hors de ses frontières.

L’opération a attiré majoritairement des assureurs et fonds de pensions (32% des acheteurs), des gestionnaires de fonds (30%) et des banques (23%).

Grâce à cette émission, menée par les banques BBVA, Santander, Barclays, BNP Paribas, CaixaBank et Citigroup, le Trésor a déjà couvert 90,1% de son programme annuel de financement à moyen et long terme, soit 109,3 sur 121,3 milliards d’euros visés.

“Le Trésor public prouve à nouveau qu’il jouit d’un accès total au marché, à des taux d’intérêt raisonnables”, a souligné le ministère.

Peu après les résultats de l’émission, la Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 1,29% à 9.439 points. L’indice vedette Ibex-35 est actuellement à ses niveaux les plus élevés depuis juillet 2011.

L’Espagne, fragilisée depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008 et plongée en récession depuis deux ans, semble retrouver la confiance des marchés alors qu’elle devrait renouer avec la croissance au troisième trimestre, selon les prévisions du gouvernement et de la plupart des analystes.

Mais le chômage reste le point noir de son économie, avec un taux de 26,3% au deuxième trimestre, soit près de 6 millions de demandeurs d’emploi.