Tout en louant ses relations de partenariat avec le Maroc, la Banque africaine de développement (BAD) dénonce cependant «des irrégularités dans la gestion financière de quelques projets, dans lesquels elle s’est engagée. Rabat est appelé à suivre les recommandations de la BAD, au risque de perdre le financement sur certains projets». C’est le site yabiladi.com qui l’a écrit, mercredi 9 octobre 2013.
Le Royaume chérifien, avec un montant d’engagements nets de plus de 25,7 milliards de dirhams à fin septembre 2013, demeure le premier client de la Banque africaine de développement. Un fait qui réjouit la représentante de l’institution au Maroc, Amani Abou Zeid. «Le montant des dons et prêts accordés par la BAD en faveur du Royaume réconforte la place de la BAD en tant que premier partenaire de développement du Maroc, avec des investissements qui s’élèvent à près de 6 milliards de dirhams».
Mais il y a des zones d’ombre, comme l’a souligné Olivier Bretche, chargé des opérations BAD-Maroc, selon lequel «certains projets ont été lancés sans avoir toute l’équipe pour la gestion financière». Ensuite, la banque «reproche également aux partenaires marocains de présenter des taux de décaissement en déphasage avec le niveau d’avancement des projets et de fournir un reporting irrégulier et de qualité inégale»…
Dans ces conditions, l’institution financière africaine «appelle le gouvernement chérifien à mettre en place une task force, particulièrement pour les dons», laquelle task force «… aura la responsabilité de veiller à la réalisation des rapports de décaissement dans les délais et selon les normes de qualité.
Enfin, la BAD menace d’annuler plusieurs opérations «… si ces recommandations ne sont pas appliquées».