Fillon présente son programme économique contre le “déclin” de la France

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çois Fillon à Nice le 13 septembre 2013 (Photo : Jean-Christophe Magnenet)

[14/10/2013 06:02:00] Paris (AFP) François Fillon, qui brigue l’investiture de l’UMP pour la présidentielle de 2017, estime que la France est entrée dans une période de déclin durable et donne les grandes lignes d’un projet économique qui “décoiffe”, dans un entretien publié lundi par le quotidien économique Les Echos.

“La France est entrée dans une période durable de déclin, avec des alternances de croissance faible et de récession”, assure l’ancien Premier ministre. “Nous sommes en train de basculer dans un autre monde”, pense-t-il.

“Il faut dire la vérité aux Français”, dit M. Fillon. “Nous ne pouvons pas nous contenter de dire que remplacer la gauche par la droite suffira, automatiquement”, estime-t-il.

“Il faut aller plus loin”, car, selon lui, “on ne va pas s’en sortir avec du bricolage, des petites mesures homéopathiques”. Pour ce faire, révèle Les Echos “François Fillon lance une série d?ateliers qui travailleront pendant deux ans à l?élaboration de son projet”.

“Le pays est allé trop loin dans l?encadrement, la protection, les réglementations folles pour répondre à la peur de la mondialisation”, juge-t-il. “Tout est fait pour empêcher la croissance! Il faut rouvrir des espaces de liberté”, assure l’ancien Premier ministre.

A cet égard, le quotidien économique souligne que “la lutte +contre l’assistanat+ et +contre le tout gratuit+ font leur entrée dans le répertoire” de l’ancien Premier ministre.

Il souhaite ainsi une réforme fiscale qui amènera “la quasi-totalité des Français à payer un impôt, même symbolique”. Il entend supprimer L?impôt sur la fortune (ISF) car “c?est un impôt stupide qui rapporte peu et freine l’investissement” et le remplacer par une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu.

Ne croyant pas que les Français sont contre les réformes, M. Fillon, qui se dit “très attaché” au dialogue social, estime que la “clé” pour emporter leur adhésion est “celle de la justice sociale”.

“Il ne s?agit pas de sacrifier notre modèle social, mais de pouvoir se le payer”, explique-t-il.