éricaine de renseignement NSA, le 31 mai 2006 à Fort Meade, Maryland, près de Washington (Photo : Paul J. Richards) |
[15/10/2013 05:23:51] Washington (AFP) L’agence américaine de renseignement NSA collecte des centaines de millions de listes de contacts numériques d’Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées, indique le Washington Post, citant des documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden.
En une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444.743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo!, 82.857 de comptes Facebook, 33.697 de comptes Gmail, et 22.881 d’autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée lundi par le journal américain.
Extrapolés sur une année, ces chiffres correspondraient à la collecte de 250 millions de listes de contacts courriels par an.
Ce qui voudrait dire que des millions, voire des dizaines de millions d’Américains sont concernés par cette collecte, ont indiqué au journal deux hauts responsables du renseignement américain.
Ces listes contiennent davantage d’informations que les métadonnées téléphoniques car dans ces contacts courriels (d’emails) figurent aussi des numéros de téléphone, des adresses physiques, des informations économiques ou familiales, et parfois les premières lignes d’un message.
La NSA intercepte ces listes “au vol”, quand elles se retrouvent dans des échanges internet, plutôt qu'”au repos”, dans les serveurs des ordinateurs. Et de ce fait, la NSA n’a pas besoin de le notifier aux groupes internet qui abritent ces informations, comme Yahoo!, Google ou Facebook.
L’agence les intercepte à partir de points d’accès situés “partout dans le monde” mais pas aux États-Unis, ont précisé les responsables du renseignements. Ce qui permet à la NSA de contourner l’interdiction qui lui est faite d’intercepter des informations sur des Américains à partir du territoire américain, expliquent-ils.
Mi-août, le président américain Barack Obama avait promis de revoir les programmes américains de surveillance, après les débats provoqués par les révélations d’Edward Snowden, qui avait fait état de vastes et secrets programmes de collecte de données téléphoniques mais aussi numériques.