Les drapeaux de la France et des Etats-Unis (Photo : Mychele Daniau) |
[15/10/2013 12:20:44] Paris (AFP) Seulement 13% des entreprises américaines ayant investi en France ont une “perception positive” du pays, selon un sondage réalisé par la chambre de commerce américaine en France et le cabinet de conseil Bain, et rendu public mardi.
Le baromètre annuel établi par ces deux organisations, qui en est à sa quatorzième édition, “révèle une baisse du moral des investisseurs américains en France pour la 3e année consécutive”, selon un communiqué.
Il “met également en lumière une baisse de l’attractivité de la France en tant que destination d’investissement”.
Pour l’année 2013, seuls 10% des “répondants”, à savoir des décideurs de filiales françaises de sociétés américaines, croient en l?amélioration du contexte économique en France (contre 12% en 2012 et 21% en 2011).
“Lorsqu’ils sont interrogés sur la perception par leur maison mère de l?attractivité de la France en tant que destination d?investissement, seuls 13% (des décideurs interrogés) émettent un avis positif. Ils étaient 56% à plébisciter le pays en 2011”, révèle le communiqué.
Dans le détail, le Crédit impôt recherche est le seul dispositif gouvernemental qui trouve grâce aux yeux des investisseurs américains, peu convaincus au contraire par le Crédit impôt compétitivité emploi, et très critiques sur le coût de la main d’oeuvre, l’organisation du temps de travail ou la législation sur les licenciements.
Sont bien notés au contraire pour l’attractivité de la France: la qualité des infrastructures, et le niveau de qualification de la main d’oeuvre.
La chambre de commerce américaine a par ailleurs interrogé les salariés américains installés en France sur leur vie quotidienne, qui sont seulement 9% à recommander le pays.
Il en ressort que si ces salariés sont “irrités” par le niveau d’imposition (65% d’opinions défavorables), la bureaucratie (58%) et le climat social (54%), ils sont en revanche satisfaits du système social, avec des opinions favorables en particulier pour la santé et le système scolaire.
Le baromètre a été établi à partir de 82 réponses recueillies auprès de sociétés “représentant plus de 55.000 employés et plus de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires”.