Un bureau de tabac (Photo : Philippe Huguen) |
[16/10/2013 14:07:12] Paris (AFP) Le “Compte nickel”, compte de paiement dans les bureaux de tabac, sera lancé en phase de test en novembre chez certains buralistes avant d’être déployé partout en France, ont annoncé mercredi la Confédération des buralistes et la Financière des paiements électroniques.
Lors d’une conférence de presse, visant à détailler le fonctionnement de ce compte de paiement, la Confédération a indiqué avoir pris une participation de 5% dans le capital de la Financière, confirmant une information révélée vendredi par l’AFP.
Cette participation s’accompagne d’une exclusivité de six années accordée aux 27.000 buralistes de France pour proposer ce nouveau compte.
Lancé en phase de test en novembre, le “Compte nickel” pourra ainsi être ouvert en quelques minutes chez un buraliste, après avoir acheté un coffret contenant une carte de paiement Mastercard et fourni un document d’identité et un numéro de téléphone. Le relevé d’identité bancaire (RIB) sera alors immédiatement créé, tout comme le code de la carte.
Son déploiement auprès du grand public reste prévu pour début 2014, avec l’objectif affiché d’arriver à 100.000 comptes ouverts fin 2014.
La formule de base du “Compte nickel”, qui comprend notamment sa gestion par internet, des notifications par SMS, les virements et les prélèvements, coûtera 20 euros par an.
S’y ajouteront des frais pour les retraits d’espèces chez les buralistes (0,5 euro) ou dans un distributeur de billets (1 euro) ou encore en cas de dépôts d’espèces chez le buraliste (2% de la somme).
Etant donné qu’aucun découvert n’est possible, il n’existe donc aucun agios, frais d’incident ou frais d’intervention.
“Le coût annuel du +Compte nickel+ ne devrait pas dépasser 50 euros par an, soit trois fois moins que le tarif généralement constaté”, a relevé Hugues Le Bret, président du comité de surveillance de la FPE et ancien PDG de Boursorama (groupe Société Générale).
Il a également fait valoir que ce nouveau compte ne faisait pas peser davantage de risques pour les buralistes car, “au contraire, les clients auront plutôt tendance à venir retirer des espèces, ce qui va alléger leur caisse”.
Pour les buralistes, qui seront quelques dizaines à être agréés au lancement du compte, il s’agit de diversifier leurs sources de revenus.
Ainsi, sur les 20 euros du coffret initial contenant la carte de paiement, deux euros leur sont reversés, puis un euro les deux années suivantes si le compte reste actif.
Ils percevront également 0,23 euro à chaque retrait d’espèces chez eux et 0,75% de la somme en cas de dépôt.