PSA : débrayages dans des usines contre le projet d’accord social

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à Chartres-de-Bretagne, près de Rennes (Photo : Thomas Bregardis)

[16/10/2013 17:16:10] Paris (AFP) Quelques débrayages ont eu lieu mercredi dans des usines de PSA Peugeot Citroën, affectant principalement le site de Rennes-La Janais, pour protester notamment contre le projet d’accord sur “un nouveau contrat social”, a-t-on appris de sources syndicales.

L’appel, lancé par la CGT, rejointe localement par d’autres organisations, a été globalement assez peu suivi, sauf à La Janais, où l’ensemble des syndicats avaient appelé les salariés à se mobiliser pour “exiger un avenir” pour le site.

La mobilisation y a été “très importante”, a affirmé David Ruellan, délégué du Syndicat indépendant de l’automobile (SIA), évaluant à plus de 2.500 le nombre de participants. La direction du site, où 1.400 postes doivent être supprimés dans le cadre du plan de restructuration, a indiqué pour sa part qu’ils étaient 1.500 au plus.

Pour la CGT, il s’agissait par cette action de “défendre l’avenir de La Janais, mais aussi de dénoncer le nouveau contrat social”, a dit à l’AFP le délégué de ce syndicat majoritaire sur le site, Michel Bourdon.

“On veut un avenir au-delà de 2016, une vision à long terme, de façon à ne plus nous interroger sur notre avenir chaque année”, a déclaré de son côté M. Ruellan, indiquant que son syndicat s’interroge sur la remplaçante de la C5 qui devait être produite à La Janais à partir de 2016.

En Moselle, une petite centaine de salariés ont aussi débrayé à la mi-journée dans l’usine de moteurs de Trémery à l’appel de la CGT, la CFDT et SUD.

A Sochaux (Doubs), “ça n?a pas beaucoup bougé”, a convenu Guy Miseré (CFDT), se félicitant toutefois du succès d?une pétition qui critique le contrat social, organisée par son syndicat, qui a rassemblé depuis mardi plus de 1.200 signatures.

La CGT de Sevelnord d’Hordain (Nord), filiale de PSA, a aussi procédé à une distribution de tracts auprès du personnel, a expliqué Ludovic Bouvier (CGT), pour qui l’accord de compétitivité signé en juillet 2012 chez Sevelnord “a servi de point d’ancrage aux discussions chez PSA”.

“Aujourd’hui, c’est très difficile dans notre usine”, affirme M. Bouvier, qui indique que la CGT souhaitait “expliquer aux salariés comment l’application de l’accord est vécue et les conséquences en termes de salaires et de conditions de travail.”