Budget 2014 : un projet “injuste” et “inadapté” pour la droite

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ée nationale lors des questions au gouvernement, le 16 octobre 2013 (Photo : Patrick Kovarik)

[16/10/2013 18:09:44] Paris (AFP) L’examen du budget 2014 a repris mercredi à l’Assemblée nationale, où la droite a dénoncé un projet “injuste” et “inadapté”, ce à quoi le PS a rétorqué que l’ancienne majorité était responsable de “l’assommoir fiscal”.

L’examen détaillé des articles du Projet de loi de finances ne devait commencer que dans la soirée.

L’orateur de l’UMP Hervé Mariton a dénoncé un “faux budget” et critiqué un niveau d’impôts, de déficits, de dettes “excessifs” qui va “vous empêcher de trouver la confiance que vous cherchez désespérément”. Il a aussi épinglé des “contradictions permanentes” du gouvernement et de la majorité, se demandant “à qui les chefs d’entreprise peuvent se vouer, à ceux qui veulent alléger les charges ou à ceux qui veulent les alourdir”

Au nom de l’UDI, Charles de Courson a critiqué “le budget des illusions perdues, socialement injuste et économiquement inadapté”, avec une réduction des déficits “beaucoup trop faible” et un “refus de s’attaquer à la dépense publique”.

Et de lancer: “La +pause fiscale+ promise par le président de la République (…) n’est qu’un mirage” et “à nouveau les familles françaises paieront l’addition”.

“L’assommoir fiscal, c’est vous, l’UMP” et la majorité actuelle va “atténuer les effets des mesures injustes”, a rétorqué Dominique Lefebvre (PS), en renvoyant à la droite l’expression utilisée par François Fillon.

Les socialistes, a-t-il dit, “assument d’avoir appelé concitoyens et entreprises à des efforts pour redresser le pays et sauvegarder le modèle social”.

Il a notamment souligné que “1,5 milliard d’euros de mesures pour le pouvoir d’achat s’ajouteront aux dispositions” déjà contenues dans le budget.

Appelant à “une révolution fiscale” pour redonner de la vigueur au “consentement à l’impôt”, Nicolas Sansu (Front de Gauche) a critiqué “une occasion manquée” et trouvé “intolérable” de voir le président du Medef Pierre Gattaz “instrumentaliser la légitime colère des couches moyennes et modestes”.

Il a aussi déploré l’amplification d’une “politique de l’offre aussi injuste qu’inefficace”, illustrée par la concrétisation du crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi (Cice).

L’écologiste Eric Alauzet a salué des “mesures importantes dans le domaine économique, social ou environnemental”, malgré plusieurs réserves, et jugé que “la majorité cherche à préserver les plus modestes”.

Quant aux économies sur les dépenses, il a jugé que “15 milliards, c?est déjà énorme”, ajoutant que les écologistes n’en sont “pas particulièrement fiers, d?autant que cela peut parfois générer des difficultés sérieuses”.

Pour les radicaux de gauche, Annick Girardin a salué un “objectif de déficit équilibré”, mais a craint que “malgré les mesures prises, le nombre de ménages imposables ne continue d’augmenter”. Quant aux dépenses, elle a approuvé un “effort réel, peut-être même historique”, mais exprimé “quelques inquiétudes” sur l’efficacité de la baisse de dotations de l’Etat aux collectivités locales.