Nokia a eu raison “trop tôt” sur les smartphones, selon son ex-PDG

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érence de presse à Helsinki, le 3 mai 2012 (Photo : Markku Ulander)

[17/10/2013 07:39:18] Helsinki (AFP) L’ex-PDG et président de Nokia, Jorma Ollila, affirme dans un livre que le fabricant finlandais a eu raison “trop tôt” sur les smartphones, connaissant ensuite un échec qui allait provoquer le déclin de la marque.

Dans “Le Succès impossible”, une autobiographie publiée jeudi en Finlande, M. Ollila rejette l’idée selon laquelle Nokia n’a pas su anticiper le succès des téléphones connectés à internet.

“Nous croyions à l’arrivée des smartphones. Nous y avons cru tellement fort que nous avions créé une nouvelle unité organisationnelle qui se concentrait sur les smartphones et nous avons aussi investi beaucoup d’argent dans le développement et le marketing?, écrit M. Ollila dans le livre.

Nokia avait lancé une réorganisation en 2004 destinée à “refléter ce qui était en train de se passer sur le marché de téléphones”, d’après M. Ollila.

L’ancien PDG rappelle qu’avant le succès foudroyant de l’iPhone d’Apple, les opérateurs téléphoniques n’avaient pas grand-chose à offrir aux premiers utilisateurs de smartphones.

“Il s’est avéré plus tard que nous avions investi dans une bonne idée, mais beaucoup trop tôt (…) Ce n’est que beaucoup plus tard que les opérateurs furent prêts à offrir des services qui allaient accélérer la montée en puissance des smartphones”, écrit-il.

Quand l’iPhone est arrivé sur le marché en 2007, Nokia proposait le N95 (sans écran tactile), qui eut du succès. Mais son successeur, le N97 (avec écran tactile), lancé seulement en 2009, fut “un échec total, juste au moment où Nokia aurait dû réussir et changer sa direction”, déplore-t-il.

“On faisait ce qu’il fallait, mais les résultats étaient mauvais. On a essayé de faire exactement les choses qu’Apple, Google et Microsoft ont faites plus tard”, estime-t-il encore.

Nokia doit céder début 2014 au géant informatique américain Microsoft sa division téléphones portables pour 5,44 milliards d’euros, faisant ainsi disparaître une marque qui fut longtemps la plus vendue au monde.