Rail : Bruxelles a quelques soucis avec le projet de réforme en France

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éforme française prévoit notamment la fusion entre la SNCF et Réseau Ferré de France (Photo : Sebastien Bozon)

[17/10/2013 09:01:01] Tallinn (AFP) La Commission européenne a certaines préoccupations et souhaite davantage d’informations sur la réforme ferroviaire engagée en France, ont indiqué jeudi à Tallinn les services du commissaire aux Transports Siim Kallas.

M. Kallas doit s’entretenir jeudi avec le ministre français Frédéric Cuvillier, attendu à Tallinn pour un séminaire ministériel européen sur les Transports.

La réforme présentée mercredi en conseil des ministres à Paris, doit voir le jour le 1er janvier 2015.

Elle prévoit notamment la fusion entre la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF), dans le but de stabiliser la dette du système ferroviaire, actuellement à 40 milliards d’euros, et de préparer le secteur à l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs.

La nouvelle société, dont l’Etat sera actionnaire majoritaire, sera divisée en deux branches, SNCF Réseau et SNCF Mobilités, qui reprendront les attributions de RFF et de la SNCF. Les deux fonctions étaient séparées depuis 1997.

Cette réforme répond à celle engagée au niveau européen pour rendre indépendante la gestion des infrastructures ferroviaires dans les pays de l’UE afin de permettre une saine concurrence dans le transport des passagers.

“Nous étudions le projet français, car nous avons des soucis quant aux relations entre les différentes sociétés. Nous voulons voir si la société chargée de la gestion sera suffisamment indépendante”, a expliqué un responsable européen.

“Il est clair que les Français veulent un système quasiment intégré, ce qui les place dans le camps de l’Allemagne pour les négociations sur les gestionnaires de réseaux”, a-t-il commenté.

Siim Kallas n’a pas souhaité s’exprimer directement sur le projet français, mais s’est déclaré confiant sur l’issue de la réforme européenne.

“Il n’y a pas d’opposition farouche”, a-t-il relevé. “Je suis convaincu que nous allons trouver une solution qui conviendra à la France”, a-t-il assuré.