Antivirus informatique français : la version Android disponible début 2014

bf1c761a5dc74e58b85bc5cebe0da6fd0bc178c6.jpg
ici fin 2014 lancer trois solutions pour Android, Windows et Linux (Photo : Saul Loeb)

[17/10/2013 10:45:34] Paris (AFP) La première version de l’antivirus français Davfi, qui doit apporter une solution “souveraine” sur un marché tenu par des éditeurs informatiques étrangers, verra le jour début 2014 et sera destinée aux entreprises dont les terminaux fonctionnent sous Android, ont annoncé ses créateurs jeudi.

Le projet Davfi – pour Démonstrateur d’antivirus français et internationaux – est issu d’une décennie de recherche et de développement, et a bénéficié de 5,5 millions d’euros du Fonds national pour la sécurité numérique (FSN) dans le cadre du Grand Emprunt.

Il est porté par un consortium de chercheurs français réunissant l’Ecole supérieure d’informatique, électronique et automatique (ESIEA) et les entreprises Nov’IT, Init SYS, Qosmos, Teclib’ et DCNS Research.

“Quand on est une entreprise, une administration ou un Etat, il est important d’avoir la main sur le niveau de confiance et le code d’une solution de sécurité, d’où l’intérêt d’un antivirus souverain”, a résumé lors d’une conférence de presse Jérôme Notin, chef de file du projet et président de Nov’IT.

“Aujourd’hui, les offres antivirus classiques sont des pansements, incapables de détecter les virus qu’elles ne connaissent pas. Ces antivirus peuvent être délogés facilement par l’attaquant et la faiblesse des systèmes d’exploitation n’est pas prise en compte”, a estimé Eric Filiol, Directeur du laboratoire de cryptologie et de virologie opérationnelles de l’ESIEA.

Selon ses concepteurs, Davfi “va plus loin qu’une simple application de sécurité” et est “un système immunitaire complet, à la fois un antivirus et un système d’exploitation. Nous sommes dans la prophylaxie, nous n’attendons pas que la bête soit malade”, souligne M. Filiol.

Davfi doit d’ici fin 2014 lancer trois solutions (pour Android, Windows et Linux). Sa déclinaison pour les entreprises dont les terminaux fonctionnent sous le système d’exploitation Android, verra le jour “au début du premier trimestre”, mais sera présentée dès la mi-novembre à la communauté “hacker” pour qu’elle le teste et l’analyse.

A la différence des éditeurs concurrents qui proposent des logiciels à télécharger, le consortium Davfi va acheter des terminaux du commerce (smartphones, tablettes) puis les tester et les équiper de sa solution sécurisée avant de les revendre à ses clients, “pour quelques centaines d’euros supplémentaires” par rapport au prix normal de ces appareils.