Un des membres du Collectif des 25 (avocats), Me Charfeddine Kallil, s’est étonné, jeudi 17 octobre, de la décision du doyen des juges d’instruction du Pôle judiciaire de “geler” tous les actes de justice en rapport avec les affaires du don chinois et du “Sheraton” dans lesquelles l’ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdesselam, est mis en cause.
“Il y a même plus grave que le gel: jusqu’à ce jour, le doyen des juges d’instruction n’a pas encore entendu Rafik Abdesselam en tant que prévenu concerné par les deux affaires”, a-t-il indiqué dans une déclaration à l’agence TAP, recueillie par téléphone.
L’avocat a également critiqué le fait que le doyen des juges d’instruction tarde à clore les actes qu’il avait entrepris en saisissant le parquet des deux affaires et proposant l’inculpation de Rafik Abdesselam, bien que lesdits actes se distinguent par leur sérieux.
Il s’est dit persuadé que des mains occultes s’efforcent de maintenir la pression sur le juge d’instruction pour “bloquer les deux affaires”. Me Kallil trouve “légitime et élémentaire” que le Collectif des 25 s’indigne de l’absence de la moindre mesure conservatoire à l’encontre de Rafik Abdesselam “tant le rythme de l’instruction s’est ralenti et tant il manque de sérieux bien qu’il ait progressé de 90%”, a-t-il dit.
L’avocat de la bloggeuse Olfa Riahi, Me Taieb Bessadek, s’était lui aussi indigné sur sa page Facebook personnelle, du piétinement de l’instruction des dossiers de Rafik Abdesselam “pour des raisons inconnues”, selon lui, “bien que les investigations aient établi que le mis en cause tombe sous le coup de l’article 58 du Code de la comptabilité publique pour le chef de détournement de deniers publics”.
WMC/TAP