PSA : feu vert de deux syndicats à l’accord de compétitivité

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usine PSA de Poissy, le 27 janvier 2012 (Photo : Thomas Samson)

[18/10/2013 11:56:40] Paris (AFP) Deux syndicats de PSA Peugeot Citroën, FO et la CFTC, ont donné leur aval au projet d’accord social qui exige un effort des salariés en échange d’assurances sur l’emploi et l’absence de nouvelles fermetures d’usines en France d’ici à 2016, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.

Le feu vert de ces deux organisations, qui représentent à elles deux plus de 30% des voix aux élections professionnelles (30,1%), le seuil minimum requis, suffit à valider le projet d’accord du constructeur, sauf si des syndicats totalisant au moins 50% des voix s’y opposent.

“FO signe l’accord”, a indiqué dans un communiqué l’organisation qui représente 18,4% des voix. Pour le syndicat, la situation économique de l’entreprise “s’impose aujourd’hui à tous les salariés français”.

FO dit espérer, via sa signature, “donner à la direction de PSA Peugeot Citroën les moyens d’assurer l’avenir (des) emplois en France, comme elle s’y est engagée”.

“Nous serons signataires de l’accord”, a indiqué de son côté à l’AFP Franck Don, délégué syndical central de la CFTC, qui représente 11,7% des voix. “Mais soyons clairs, ce n’est pas un accord social (…) parce que clairement il y a des propositions qui reviennent sur des acquis avec une incidence directe sur le pouvoir d’achat”.

Le syndicat s’est déterminé en examinant si “la situation du groupe est suffisamment grave pour justifier les efforts qui sont demandés” et si les mesures “sont supportables”, a-t-il précisé.

Syndicats et direction du constructeur en difficulté avaient entamé des négociations en mai. Finalisé après 13 réunions, le contrat vise à redresser le groupe, qui emploie plus de 70.000 personnes en France, et à “assurer la pérennité des usines” dans le pays, “et donc des emplois”, selon PSA.

Concrètement, l’accord demande un effort de modération salariale aux salariés avec notamment un maintien du gel des salaires en 2014. En contrepartie, PSA s’est engagé à maintenir ses sites en France d’ici à 2016 et à augmenter la production.

Les syndicats doivent rendre formellement leur avis lors d’un Comité central d’entreprise (CCE) jeudi prochain.

La CGT (22,3%) a déjà fait savoir qu’elle était contre ce “contrat antisocial”. Les autres organisations (CFE-CGC, GSEA et CFDT) n’ont pas encore officiellement pris position.