Des organisations de la société civile tunisienne ont lancé un appel pour l’accès de tous au logement digne et décent. “Nous lançons un appel à toutes les composantes de la société civile tunisienne concernées par le problème du logement, du mal logement et du “sans-abrisme”, pour faire pression sur le gouvernement, pour l’accès de toutes et tous au logement digne et décent”, lit-on dans le texte de l’appel soumis à la signature de la société civile et qui sera présenté lors des “Premières Assises du Droit au Logement décent” prévues du 24 au 27 octobre courant, à Tunis.
Ces assises, qui sont organisées à l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme de Sidi Bou Saïd, s’articuleront autour de 4 axes. Il s’agit de faire “un état des lieux du logement précaire en Tunisie”; “La situation du logement précaire et les propositions alternatives au niveau international”; “La proposition de politiques fondées sur le droit au logement” et “Les engagements pour faire du droit au logement une priorité politique”.
“L’initiative se veut un temps de partage, de rencontres et de mobilisation, et se propose en guise de suivi de la conférence sur les sans-domicile fixe, organisée par le Réseau Doustourna, lors de l’Assemblée mondiale des habitants (FSM, mars 2013)”, précisent les organisateurs de cette initiative.
Fortement engagés sur les enjeux de la constitutionnalisation des droits humains universels au plan économique, social et culturel, et soucieux des enjeux dont fait face le pays concernant les problèmes de logement précaire, pauvreté, insalubrité de certains quartiers, les initiateurs de ces assises visent la mobilisation de l’ensemble des partenaires de la société civile, des communes, collectivités, administrations, et organismes publics engagés également dans la thématique.
Le dossier des logements rudimentaires constitue en fait l’une des urgences au plan social. Les autorités de tutelle ont recensé 10 mille logements rudimentaires à travers la République. Le programme de remplacement de ces logements bénéficiera à 6.300 familles, dont 4607 verront leurs logements éradiqués et remplacés, moyennant un coût global de 43 MDT.
“Emergeant ainsi des revendications de la révolution, travail, liberté et dignité citoyenne, les Assises auront aussi pour cheval de bataille la constitutionnalisation du droit humain universel au logement digne et décent, et l’application d’une politique de logement répondant à l’égalité des chances”, ajoute la déclaration.