Agroalimentaire : 5.000 emplois menacés, selon les industriels

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ouest de la France (Photo : Jean-Francois Monier)

[21/10/2013 12:11:10] Paris (AFP) La course au prix le plus bas entre les enseignes risque de coûter 5.000 emplois dans l’industrie agroalimentaire, selon l’association des professionnels du secteur alors que s’ouvrent les négociations commerciales avec la grande distribution.

“La Bretagne n’est que la première victime”, a mis en garde lundi l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) en assurant que “350 entreprises vont mettre la clé sous la porte” dans un secteur victime de “l’une des crises les plus graves de son histoire”.

“Avec la course permanente au prix le plus bas, c’est l’investissement, l’innovation, l?exportation, l’emploi et donc le pouvoir d’achat que l?on détruit”, affirme-t-elle dans un communiqué.

Le taux de marge brute des entreprises a subi une “nette dégradation de -14,3 points depuis 2008”, selon l’Ania, qui attribue cette chute entre autres à l’impossibilité de répercuter les hausses de matières premières, à des demandes de réduction des prix démesurées sans contrepartie, ainsi qu’à des “pressions psychologiques sur les fournisseurs”.

Pour l’association, tout concourt à un contexte de négociations “d’une extrême brutalité”.

Les industriels dénoncent du même élan la Loi de modernisation de l’économie (LME), censée réguler les relations producteurs/distributeurs: “Après avoir fragilisé tous les maillons de la chaîne, cette loi pousse désormais les fournisseurs de la grande distribution à la faillite”.

“La spirale infernale de la guerre des prix qui a été permise, puis encouragée par la LME, ne peut plus durer” s’écrient-ils.

Pour le président de l’Ania, Jean-Philippe Girard, le “gouvernement doit prendre ses responsabilités” et faire en sorte que “les droits des entreprises soient respectés”.

L’Ania représente plus de 10.000 entreprises dans 22 fédérations différentes.