“Selon des études scientifiques, la quantité d’eau disponible par tête d’habitant, déjà faible, sera réduite de moitié d’ici 2050, notamment dans la plupart des pays en développement. Selon les Nations unies, l’eau polluée est responsable de 80% des maladies dans ces pays et cause la mort de 10 millions de personnes chaque année”, a souligné le secrétaire d’Etat chargé de l’Environnement, Sadok Amri.
Ouvrant lundi matin à Gammarth les travaux de l’atelier panafricain sur “Les acquis et les perspectives de l’initiative Tiger”, il a indiqué que cette rencontre de deux jours, dont les travaux se tiennent sous forme de workshops, vise à tracer les lignes directrices pour les cinq prochaines années et à aider de la sorte les planificateurs et décideurs à mieux maîtriser et gérer l’une des ressources les plus rares en Afrique, l’eau.
Organisé conjointement par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et l’Agence spatiale européenne (ESA), cet atelier-bilan qui réunit plus de 100 experts de 30 pays africains, se veut un cadre d’échanges et de concertation pour renforcer la coopération sud-sud qui permettra d’impulser le processus de développement d’application de l’observation spatiale en faveur de la gestion rationnelle des ressources naturelles particulièrement les ressources en eau.
A la lumière de la raréfaction des ressources en eau, il est impératif aujourd’hui plus que jamais, a indiqué le secrétaire d’Etat, de rechercher les moyens les plus efficaces pour y faire face. Car “l’Afrique demeure le continent le plus vulnérable aux changements climatiques”. Pour le cas de la Tunisie, “le réchauffement climatique a influencé la disponibilité des ressources en eau par la salinisation de nappes, notamment du sud tunisien”.
Selon une étude récente, l’élévation de la température et la diminution des précipitations auront des effets néfastes sur la sécurité alimentaire et occasionneront des pertes chez les familles vivant de l’agriculture de 2 à 7% annuellement d’ici 2050.
Instaurée à la demande des pays africains lors du sommet de la Terre Rio+10 tenu à Johannesburg en 2002, l’initiative Tiger réunit actuellement plus de 100 institutions dans le monde et 250 chercheurs africains autour d’une question cruciale qui s’occupe des ressources en eau en Afrique.
Lancée en 2002, Tiger est une initiative de l’agence spatiale européenne qui a pour objectif d’appuyer les efforts des pays africains dans la collecte, l’analyse et l’utilisation de l’information géo-référencée issue de l’observation par satellite dans la gestion des ressources en eau.