Les propriétaires des sociétés de services d’amarrage, de démarrage et de gardiennage des navires au sein des ports maritimes commerciaux, refusent ce qu’ils considèrent comme “nationalisation” des services portuaires et repoussent l’idée même de la contribution de l’Etat à son capital à raison de 35%, a déclaré le président de la Chambre syndicale nationale des services portuaires, Kamel Louhichi.
Lundi, lors d’une conférence de presse organisée à l’UTICA, M. Louhichi a souligné que “la décision de nationaliser le secteur va habiliter l’Etat à être à la position de décideur, ce qui est de nature à menacer la profession et faire pression sur le déroulement de l’activité de l’entreprise”.
Le gouvernement avait proposé, dans un procès verbal fait avec les parties syndicales, la création d’entreprises à participation publique dans le domaine d’amarrage, de démarrage et de gardiennage des navires au sein de chaque port.
Pour Kamel Louhichi, cette proposition, si elle se traduisait dans les faits, nuirait à l’intérêt des entreprises du secteur qui tiennent leurs engagements fiscaux et sociaux, contribuent à la création d’emplois et s’emploient à impulser la dynamique économique dans le pays.
Le responsable a appelé, en alternative, à la création de groupements professionnels privés chargés de rendre des services aux ports et de garantir à la fois les droits des agents portuaires et ceux des entreprises opérant dans ce domaine.
Le vice-président de la Chambre syndicale nationale des services portuaires, Aziz Talbi, lui, a été on ne peut plus clair sur la nationalisation des entreprises du secteur. “Les services portuaires resteront l’apanage des privés et ne peuvent en aucun cas être cédés à n’importe quelle partie”, a-t-il lancé.
M. Talbi a fait savoir que, si le département du transport ne donne pas de réponse à leurs revendications, les propriétaires des sociétés d’amarrage, de démarrage et de gardiennage des navires continueront d’organiser des sit-in devant le siège du ministère du Transport pour défendre leurs entreprises et, partant, préserver le secteur des services portuaires.
La Chambre syndicale nationale des services portuaires a porté plainte contre le ministère du Transport à l’issue de la fermeture de 11 entreprises spécialisées dans l’amarrage, le démarrage et le gardiennage des navires dans les ports maritimes commerciaux dans le Golfe de Gabès.
WMC/TAP