çade de ses bureaux à Tokyo (Photo : Toshifumi Kitamura) |
[24/10/2013 05:50:38] Tokyo (AFP) Le géant de l’électronique japonais Panasonic va sabrer la moitié de ses effectifs dans les semi-conducteurs, soit 7.000 emplois, via des transferts vers d’autres unités du groupe et des cessions d’usines, ont rapporté jeudi des médias nippons.
Le quotidien économique Nikkei a affirmé que le groupe comptait mener à bien cette opération d’ici à la fin mars 2015, et qu’il a déjà entamé des discussions avec le fabricant israélien de puces électroniques TowerJazz pour lui vendre une partie de ses usines à l’étranger. Hors de l’archipel, Panasonic dispose de sites de production de semi-conducteurs en Chine, en Indonésie, en Malaisie et à Singapour.
Au Japon, où il exploite des fabriques dans les préfectures de Toyama et Niigata (centre-nord), Panasonic prévoit surtout de transférer des employés dans d’autres activités du groupe, a précisé le journal.
L’entreprise se prépare à enregistrer une charge de 50 milliards de yens (375 millions d’euros) dès l’exercice comptable d’avril 2013 à mars 2014 pour financer une partie de ces réductions d’effectif, que Panasonic espère néanmoins compenser par des revenus en hausse.
L’agence de presse Jiji, qui a diffusé des informations similaires, a souligné que le groupe voulait concentrer ses forces sur les semi-conducteurs utilisés dans les voitures et les équipements industriels, et se retirer de la fabrication de ceux présents dans les télévisions et les téléphones mobiles, moins rentables.
Panasonic a répondu n’avoir “rien décidé” pour le moment, tout en reconnaissant “étudier sa stratégie dans le secteur des semi-conducteurs”.
Dans le cadre d’une restructuration drastique qu’il mène depuis la crise financière internationale de 2008-2009, le groupe japonais envisagerait en outre de vendre le siège de sa filiale Sanyo, à Osaka (centre-ouest du Japon). Début octobre, la presse nippone avaient rapporté de surcroît que Panasonic allait arrêter de produire des écrans de TV plasma dès le printemps prochain.
Le géant japonais reste en effet confronté à une concurrence étrangère redoutable, notamment asiatique, et a subi d’énormes pertes nettes de plus de 750 milliards de yens lors de chacun des deux derniers exercices comptables (5,7 milliards d’euros), payant au prix fort la facture de sa restructuration.
Via des cessions de sites et suppressions de postes, Panasonic a diminué ses effectifs mondiaux de 20% entre mars 2011 et mars 2013, ce qui les a fait passer de près de 367.000 à moins de 294.000 salariés. En mai, il a annoncé 5.000 nouvelles suppressions d’emplois dans son activité d’équipements pour l’automobile et l’industrie.
Fin septembre, il a annoncé céder le contrôle de sa filiale d’équipements médicaux au fonds d’investissement américain KKR pour plus d’un milliard d’euros et l’arrêt de son activité de smartphones grand public au Japon.
Du fait de ces restructurations et de la dépréciation du yen, ses comptes sont meilleurs depuis le début de l’exercice 2013-2014 au cours duquel il espère dégager un bénéfice net annuel de 50 milliards de yens (375 millions d’euros au taux de change actuel).