De France où il est réfugié depuis fin juin 2013, Mondher Sfar, ancien conseiller du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Slim Ben Hmidane, continue à battre en brèche la version de l’affaire de la Banque Franco-Tunisienne que son ancien patron en particulier, et le gouvernement en général, sont en train d’essayer de vendre à l’opinion publique.
M. Sfar prend de nouveau la parole sur ce dossier par une nouvelle lettre que nous avons reçu jeudi 24 octobre 2013 (voir facsimile) et dans laquelle il révèle en particulier qu’ABCI avait, avant d’accepter d’envoyer en début d’année une délégation à Tunis pour négocier avec la partie tunisienne, demandé que l’Etat tunisien garantisse la sécurité de ses représentants contre toute mesure d’arrestation ou de rétention, et ce conformément aux statuts du CIRDI.
L’ancien conseiller de M. Ben Hmidane explique que ces craintes tenaient au fait que «certains hauts responsables tunisiens –qui ont géré l’affaire de l’ABCI avant la révolution et qui étaient en fonction au moment des condamnations pénales contre des responsables de la BFT (…)- ces mêmes responsables continuent à traiter le même dossier au niveau de la présidence du gouvernement».
Dans sa première missive –en l’occurrence sa lettre de démission- datée du 28 juin 2013 et que nous avons été les premiers à publier, M. Sfar récuse les accusations –d’avoir négocié et signé un accord avec ABCI sans l’accord de sa hiérarchie- de son ancien patron contre le conseiller rapporteur au Contentieux de l’Etat.
Dans sa deuxième lettre –ouverte adressée à l’opinion publique-, l’ex-conseiller du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières accuse un lobby au sein de la présidence du gouvernement d’avoir torpillé les négociations avec ABCI en vue d’un règlement amiable du litige de la BFT.