A l’occasion de l’introduction en Bourse de la société City Cars, concessionnaire automobile de la marque KIA en Tunisie, son directeur général, Mehdi Mahjoub, nous a présenté les grandes lignes de la stratégie commerciale du concessionnaire après l’acquisition du consortium Bouchamaoui-Chabchoub de 65% de la société, ainsi que l’impact d’une éventuelle ouverture du marché sur la société et le secteur automobile en Tunisie en général.
De prime à bord, on trouve toujours un écart entre les entreprises publiques et privées en matière du pouvoir décisionnel et du développement rapide de l’activité de la société. Ce qui fait que les possibilités d’extension sont plus rapides pour les entreprises privées que pour celles publiques et surtout s’il s’agit d’un secteur concurrentiel comme celui de l’automobile.
«Pour les groupes Bouchamaoui et Chabchoub, on est très content et chanceux également d’avoir ce consortium en tant qu’actionnaire de référence dans le capital de City Cars. Ces groupes sont dotés d’une grande expérience dans le management, d’une assise financière solide et surtout des traditions de gestion irréprochables», a-t-il indiqué.
D’ailleurs, dit-il, El Karama Holding s’est assurée, avant d’introduire City Cars en Bourse, que les acquéreurs soient des groupes solides et de renommée nationale pour rassurer les nouveaux actionnaires qui vont par conséquent faire confiance au management.
Par rapport aux engagements de l’Etat envers les nouveaux acquéreurs, le ministère du Commerce a promis d’octroyer en 2013 et 2014 à City Cars le même quota que celui de 2012. Et c’est pour cela d’ailleurs que les prévisions du business plan se sont basées sur le même volume de véhicules importés en 2012, précise-t-il.
Le DG a évoqué dans ce cadre l’ouverture du marché, qui devrait se concrétiser selon les promesses du ministère du Commerce au plus tard en 2016. Cette ouverture du marché de l’automobile, qu’il trouve obligatoire, permettra en effet d’avoir une concurrence réelle entre les concessionnaires afin d’offrir au client un meilleur service et surtout le produit qu’il désire acheter et non pas ce qu’il peut trouver chez les concessionnaires.
Ces derniers, quant à eux, pourraient en cas d’ouverture du marché négocier avec les constructeurs les prix et les modalités de paiement chacun selon ses capacités commerciales et financières. Par conséquent, il y aura plus d’investissements, du recrutement, de formation et un réel développement du secteur.
Pour City Cars, M. Mahjoub estime que le volume de véhicules vendus par son entreprise sera immédiatement doublé si on procède à l’ouverture du marché. «Selon notre business plan, le volume des ventes prévu pour 2017 n’atteint même pas celui réalisé en 2010, soit 5.200 unités. Sans exagération, on pourrait facilement doubler ce volume si on abandonne le système des quotas», estime le DG. .