Continental va vendre son site de Clairoix à une filiale de Suez Environnement

562bbdd8be97916d2b3c8ef8f9ac24291eeb07f5.jpg
Le site de Clairoix (Oise) de Continental, le 12 mars 2009 (Photo : Francois Nascimbeni)

[25/10/2013 15:16:39] Lille (AFP) L’équipementier automobile Continental a annoncé vendredi avoir signé une promesse de vente concernant son site de Clairoix (Oise), emblématique de la lutte des “Conti”, avec Sita, filiale de Suez Environnement qui compte y installer un centre de tri.

La signature définitive devrait avoir lieu dans les deux ans si Sita obtient les autorisations nécessaires auprès de l’administration et de la préfecture.

La filiale de Suez Environnement entend installer à Clairoix “un écopôle, un centre de tri, de recyclage et de valorisation” de différents types de matière (papier, carton, bois, plastique), a dit Sylvain Colas, directeur de la communication de Sita pour l’Ile-de-France et l’Oise.

“Nos activités pourraient démarrer en 2016”, a-t-il précisé, sans pouvoir chiffrer dans l’immédiat le nombre d’emplois qui y seraient créés.

Le site de Clairoix a l’avantage d’être situé en bordure d’un canal, ce qui permettrait de “s’appuyer sur une logistique fluviale dense”, a souligné M. Colas.

“Cette promesse de vente est l?aboutissement de 4 années d?efforts de la part de Continental, pour qui le redémarrage d?une activité industrielle sur le site de Clairoix était une priorité”, a déclaré François Gérard, président de Continental France, cité dans un communiqué.

“Nous estimions qu?il était de notre responsabilité de donner une seconde vie à ce site et avons ainsi investi 4,5 millions d?euros ces 4 dernières années pour le dépolluer et l?entretenir afin de permettre l’installation de nouvelles activités”, a encore affirmé le dirigeant.

L’équipementier avait fini par fermer début 2010 son usine de Clairoix, qui employait quelque 1.100 personnes, après un âpre conflit social au printemps 2009 durant lequel la sous-préfecture de Compiègne avait été saccagée par des salariés en colère.

Le groupe a toujours affirmé que la fermeture de l’usine de Clairoix était inéluctable, invoquant la crise qui a frappé à partir de 2008 la filière automobile. Les salariés mettaient en avant un effet d’aubaine.