Etats-Unis : regin d’optimisme pour les ventes de fin d’année

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écembre 2012 à Doral, en Floride (Photo : Joe Raedle)

[25/10/2013 17:04:59] New York (AFP) D’UPS à FedEx en passant par Amazon, les géants américains de la messagerie et de la distribution en ligne laissent entrevoir de bonnes ventes de fin d’années grâce à l’essor des achats sur internet.

“Pour le quatrième trimestre, bien que certains distributeurs se soient montrés prudents pour les dépenses pendant la période des fêtes, ils attendent toujours des ventes en ligne solides”, a indiqué vendredi le directeur financier d’UPS, Kurt Kuehn.

Pour la période “de pointe”, allant de la fête américaine de Thanksgiving fin novembre à Noël, UPS dit s’attendre à un volume moyen quotidien supérieur de 8% à celui de l’année dernière, avec un pic à 34 millions d’envois attendu le 16 décembre. Pour y faire face, il a l’intention d’embaucher rien qu’aux Etats-Unis 55.000 travailleurs saisonniers afin de renforcer ses équipes de chauffeurs ou de traitement des paquets.

Le concurrent FedEx a aussi annoncé cette semaine le recours à “des dizaines de milliers de postes saisonniers pour gérer le bond des envois pour les fêtes”. Il estime que la première semaine de décembre, qui suit immédiatement Thanksgiving, sera la plus chargée pour lui, avec plus de 85 millions d’envois soit 13% de plus que la semaine de pointe de 2012.

Les jours immédiatement après Thanksgiving sont l’occasion d’importantes promotions dans les magasins comme sur les sites de commerce en ligne, et la fête est souvent considérée aux Etats-Unis comme le coup d’envoi pour les ventes des fêtes de fin d’année.

Thanksgiving tombe seulement le 28 novembre cette année. Il n’y aura donc que 26 jours avant Noël, 6 de moins qu’en 2012.

“Le fait que Thanksgiving tombe tard crée une période de pointe (pour les ventes) comprimée, ce qui représente des défis opérationnels”, a reconnu M. Kuehn. “Néanmoins, nous sommes confiants dans la capacité d’UPS à réaliser ses livraisons pendant les fêtes.”

Popularité croissante des achats sur internet

La Fédération américaine du commerce de détail (NRF) évalue pour l’instant à 602 milliards de dollars le volume des ventes des fêtes (novembre-décembre) cette année aux Etats-Unis. Cela représenterait une progression de 3,9% comparé à 2012, supérieure à la moyenne de +3,3% enregistrée ces dix dernières années.

UPS estime que l’activité pour lui sera encore supérieure, car “la réorientation des consommateurs vers le commerce en ligne soutient une demande plus élevée pour les services d’expédition”.

Au troisième trimestre, pour lequel il publiait ses résultats vendredi, les envois d’achats sur internet aux Etats-Unis ont déjà été, avec une forte croissance des exportations européennes, le moteur de la progression du chiffre d’affaires (+3,4% à 13,5 milliards de dollars).

FedEx compte aussi sur le commerce en ligne pour doper sa croissance pendant les fêtes, ainsi que sur la popularité des appareils électroniques: les fabricants de smartphones et tablettes sont en train de sortir leurs nouveaux modèles juste à temps pour Noël, et ils devraient susciter une forte demande à côté des vêtements et biens de luxe, juge le groupe de messagerie.

Le distributeur en ligne Amazon, qui publiait ses propres résultats jeudi soir, a semblé confirmé cette tendance: le groupe, qui a prévu d’embaucher 70.000 saisonniers pour les fêtes, vise une croissance de 10% à 25% de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre.

Cela a rattrapé le froid qu’avait jeté la semaine dernière l’autre poids lourd américain des ventes en ligne, eBay, en livrant des prévisions inférieures aux attentes pour les trois derniers mois de l’année.

Le directeur financier, Bob Swan, avait notamment estimé que “le commerce électronique aux Etats-Unis s’est énormément affaibli” et invoqué les incertitudes politiques autour du budget américain, provisoirement levées depuis.

Le directeur général d’eBay, John Donahoe, avait toutefois relativisé quelques jours plus tard en indiquant au site AllThingsD.com que les commentaires de la direction avaient eu l’air “plus négatifs que voulu”.