Le
Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dans un communiqué rendu
public vendredi 25 octobre, estime que des médias audiovisuels privés sont
«tombé dans le piège de la vindicte, de l’excitation des foules et de la
propagande politique et idéologique», alors que d’autres médias sont en train de
«travestir les faits en connaissance de cause et véhiculer des mensonges, allant
jusqu’à dénaturer le cran des forces militaires et sécuritaires dans le dessein
de porter atteinte à leur moral».
De fait, le SNJT rappelle à l’ordre les journalistes en les invitant à s’en
tenir aux règles de professionnalisme et de déontologie et à défendre
l’indépendance de leur travail journalistique, loin des querelles politiques.
Pour le syndicat, les journalistes ne doivent pas non plus cautionner les
politiques éditoriales qui seraient décidées par les patrons de presse et autres
bailleurs de fonds. Il faut même qu’ils s’opposer à pareille démarche
dommageable à la crédibilité et à l’honneur du journaliste.
Concernant les structures professionnelles, le SNJT les exhorte à garantir les
conditions du travail journalistique professionnel, objectif et pluraliste,
considérant que la télévision et la radio publiques, toutes chaînes et stations
confondues, «sont encore pénalisées par les nominations anarchiques et par les
tentatives de diverses parties et forces de leur imposer leur mainmise».
Dans son document, le SNJT affirme se ranger du côté de «l’institution
sécuritaire qui défend la patrie et protège sa dignité», formant le souhait
qu’elle reste éloignée de toutes les «querelles politiques». Il apporte en outre
son soutien de principe aux syndicats de police et de la garde nationale dans
leur quête de sûreté républicaine.