Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, a affirmé que 500 millions de dollars (près de 816 millions de dinars) provenant de la cession de parts de «Tunisie Télécom», seront alloués au budget de l’Etat pour l’année 2013, pour pallier au retard dans l’émission des sukuks islamiques (bons du trésor conformes à la Chariaa).
Cette décision a été prise en raison des difficultés de l’exécution du budget de l’Etat pour l’année actuelle, a-t-il expliqué lundi, lors une conférence de presse tenue au siège de département des Finances.
Le ministre a expliqué le retard de l’émission des «Sukuks islamiques» d’une valeur de 1.000 MDT, par le retard dans l’adoption de la loi y afférente, depuis juillet 2013, alors qu’elle a été déposée à l’ANC (assemblée nationale constituante) depuis décembre 2012.
Il a précisé que le niveau d’exécution du budget de l’Etat pendant les neuf premiers mois de l’année 2013, n’a permis d’accroitre les recettes fiscales que de 8,3%, par rapport à la même période de 2012, contre 12 % prévus, pour fin septembre 2013, enregistrant ainsi, une baisse nette de l’ordre de 440 MDT.
“Cette baisse a été constatée au niveau de la TVA (-332 MDT) et de la taxe sur la consommation (-340 MD), en raison de la baisse de la croissance (3,6% contre 4,5% prévus dans le schéma de développement pour 2013)”.
Le ministre a fait savoir, que les recettes non fiscales n’ont pas dépassé 1,6 milliard de dinars contre 1,9 milliard de dinars prévus, soit une baisse de l’ordre de -330 MDT, étant donné que le budget n’a pas bénéficié de transferts provenant des opérations de confiscation durant l’année 2012.
En outre, “les dépenses de gestion ont augmenté à fin septembre, de 19% par rapport à la même période de l’année 2012. Les dépenses de développement ont cru pour leur part, de 11% (213 MDT), par rapport à la même période de l’année 2012”.
Fakhfakh considère que ce taux demeure en deçà du niveau escompté, puisque le taux de décaissement des investissements directs s’est limité à 81% des estimations et celui des financements publics à 82% des prévisions.
Le membre du gouvernement a fait savoir, par ailleurs, que l’emprunt extérieur a atteint près de 2,4 milliards de dinars, contre des prévisions de l’ordre de 3 milliards de dinars (-900 MDT). Cela revient, selon lui, au retard dans l’émission des «sukuks islamiques» ainsi qu’au retard dans l’obtention d’un nombre de crédits outre la possibilité que la Banque africaine de développement annule son crédit à la Tunisie (500 MDT).