«Les intrus qui ont attaqué, jeudi 24 octobre 2013, l’usine allemande de câblage automobile, KROMBERG and SHUBERT, de Béja, sont un groupe de personnes qui ont profité des conditions d’insécurité exceptionnelles ayant marqué la région suite aux funérailles d’un agent de la garde nationale tué, mercredi 23 octobre 2013 à Sidi Ali Ben Aoun(gouvernorat de Sidi Bouzid), a indiqué le secrétaire général de l’Union régionale du travail de Béja, Mohamed Ben Yahia.
La direction de la câblerie a fait savoir dans un communiqué, publié lundi, que «certains employés actuels, connus pour leur indiscipline notoire et leurs manières violentes ainsi que d’ex-employés dont les contrats à durée déterminée sont venus à échéance, ont attaqué l’usine de câblage de Béja (nord-ouest)».
«Ces personnes ont assailli l’usine, envahi l’administration, blessé sévèrement plusieurs dirigeants de l’entreprise, des responsables et des agents de sécurité et causé des dégâts aux biens de l’entreprise», lit-on dans le communiqué.
«L’intrusion dans l’usine ainsi que le manque de sécurité à Béja ont créé un climat de peur et de panique au sein de l’entreprise», toujours selon le communiqué.
L’intrusion dans l’usine a été menée par un groupe de 52 ouvriers virés par l’administration de l’usine et privés de tous leurs droits, a précisé M.Yahia.
L’usine qui poursuit, actuellement, son activité à un rythme normal emploie au total près de 3.700 personnes. Le syndicaliste a souligné qu’une réunion de conciliation sera organisée, mardi après midi, au siège de l’UGTT à Tunis, en présence du syndicat de base de l’usine, de l’inspection de travail et d’un représentant de la câblerie ainsi que de toutes les parties sociales concernées en vue d’aboutir à un consensus au sujet du licenciement injustifié des 52 ouvriers, selon ses dires. Ben Yahia avait annoncé, lundi, le report de la grève décidée pour le 29 octobre 2013, à l’usine, au 12 novembre prochain, afin de « céder la place au dialogue».
A rappeler que le directeur commercial de l’usine, Wissam Rachidi, avait indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que «la direction de l’entreprise compte prendre les mesures légales et porter plainte contre une minorité d’employés qui avaient usé de violence et voulu accomplir des actes de pillage», saluant en même temps «le comportement de la majorité des travailleurs de l’usine».
Il a demandé, à cet effet, aux autorités régionales et sécuritaires et à la société civile de soutenir les efforts de la direction de l’usine, afin de protéger les sources de revenus des travailleurs.