Le faible taux de développement économique dans les pays africains, les difficultés de financement ainsi que les problèmes d’insécurité dans ces pays figurent parmi les principaux obstacles sont à l’origine de la non réalisation de la route transsaharienne. C’est ce qu’a déclaré, à TAP, Mohamed Ayadi, secrétaire général de la commission permanente de la route transsaharienne africaine.
Intervenant à l’occasion de la tenue de la 59ème édition de la commission, mardi, à Gammarth, M. Ayari a indiqué que près de 3.500 km de cette route ont été réalisés jusqu’ici, sur un total de 8.957 km programmés.
La Tunisie et l’Algérie ont déjà parachevé la construction des parties de la route les concernant, tandis que le Mali, le Tchad, le Niger et le Nigeria sont confrontés à des problèmes de financement pour la réalisation de leurs sections, a-t-il dit.
Le responsable a indiqué que la réunion actuelle, regroupant des représentants de banques et d’établissements de financement, a pour objectif d’identifier de nouvelles sources de financement africaines et internationales afin de parachever la réalisation de la route. Il a évoqué les craintes des bailleurs de fonds quant à l’octroi de crédits à des pays qui souffrent d’un problème « chronique » de développement, selon lui.
Le responsable a relevé que la longueur des routes bitumées ne dépasse pas 5000 km au Mali alors qu’elle est de l’ordre de 120.000 km en Algérie.
De son côté, le ministre de l’équipement et de l’environnement Mohamed Salmane a mis l’accent sur le rôle vital de l’autoroute transsaharienne dans le déplacement des personnes, le transport des marchandises et le développement des échanges commerciaux. Il a souligné la volonté de la Tunisie de mettre des compétences et structures (ingénieurs, bureaux d’études…) à la disposition des pays africains pour soutenir le parachèvement des composantes restantes du projet.
Le directeur général des ponts et chaussées au ministère de l’équipement Ghazi Chérif a précisé, à l’agence TAP, que la Tunisie a parachevé, depuis les années 70, la liaison de son réseau national à l’autoroute transsaharienne. Il a précisé que le réseau des routes asphaltées en Tunisie a atteint 15 mille Km sur un total de 19 mille Km, soit un taux de réalisation de 76%.
A souligner que la commission permanente de l’autoroute transsaharienne se réunit chaque 6 mois. La 58ème session de la commission s’est tenue en Algérie en avril 2013.
Il y a lieu de rappeler que la route transsaharienne est une route d’Afrique orientée principalement Nord-Sud, qui doit accroître à terme, le commerce entre les pays traversés (Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie), selon Wikipédia.