La Société financière internationale (groupe de la Banque mondiale) et la Fédération nationale des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont signé, mardi à Tunis, un accord de partenariat visant à améliorer les perspectives d’emploi des jeunes tunisiens à travers la formalisation des standards dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
En vertu de cet accord, l’IFC apportera son conseil et expertise à la Fédération Nationale des TIC, relevant de l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) pour mettre en place des mécanismes de suivi et de contrôle des tendances du marché de l’emploi dans le secteur des TIC. Il s’agit en outre de définir un référentiel des compétences et des formations requises par les professionnels qui permettront aux écoles et universités de concevoir des programmes de formation répondant aux attentes du secteur.
Pour le président de la Fédération, Kais Sellami, ce programme constituera une opportunité pour le secteur d’autant plus que les disparités demeurent entre les formations dispensées et les besoins des entreprises tunisiennes. «Les diplômés issus de la plupart des cursus de formation ne possèdent pas les compétences requises par ce secteur», a souligné le responsable, au cours d’une conférence de presse, tenue au siège de l’UTICA pour annoncer la signature de l’accord de partenariat avec l’IFC.
Et d’ajouter, que ce programme garantira une meilleure conformité des profils des jeunes diplômés avec la réalité du marché et partant, favorisera la croissance du secteur dont la contribution au PIB est passée de 2% à près de 7% en dix ans.
Antoine Courcelle-Labrousse, chef du bureau de l’IFC Tunis a, pour sa part, mis l’accent sur les trois composantes essentielles du programme. Il s’agit, a-t-il fait savoir, de la création d’un observatoire TIC qui recensera en continue des données générales et spécifiques sur le secteur, notamment, sur les profils recherchés par les recruteurs et par les marchés et sur les formations dispensées par les universités et les écoles.
S’agissant de la deuxième composante, elle vise la définition et la mise en place d’un référentiel de compétences TIC qui sera utilisé par le secteur.
La troisième composante a pour objectif la mise en place d’un mécanisme de suivi et de validation de l’adéquation du contenu des formations avec les attentes des entreprises via la création d’une académie «TIC Académie», a précisé M. Courcelle-Labrousse.
A rappeler que le partenariat entre la Fédération nationale des TIC et l’IFC s’inscrit dans le cadre du programme E4E (Education for Employment for Arab Youth).
Ce programme de l’IFC lancé, depuis janvier 2012 en Tunisie, en Egypte, en Jordanie et au Maroc, vise à améliorer l’employabilité des jeunes en mettant en adéquation leurs compétences avec les besoins des entreprises.