La banque suisse Reyl (Photo : Fabrice Coffrini) |
[29/10/2013 21:24:21] PARIS (AFP) La banque suisse Reyl, à qui l’ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac avait confié la gestion de son compte caché à l’étranger, a annoncé mardi soir dans un communiqué sa propre mise en examen à Paris dans cette affaire.
L’audition mardi devant les juges d’instruction de François Reyl, le directeur général de l’établissement financier, “a abouti à une décision de mise en examen que la banque conteste, mais qui permet l’accès au dossier afin de rétablir la réalité des faits”, écrit Reyl & Cie.
La banque n’indique pas la qualification pénale retenue pour cette mise en examen et ne précise pas s’il s’agit ou non de blanchiment de fraude fiscale.
François Reyl était convoqué mardi pour répondre aux questions des juges d’instruction Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, qui ont déjà mis en examen l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et faux.
Reyl & Cie “est sereine à l’issue de cette audition qui lui a permis de démontrer qu’elle a agi en conformité avec les législations et réglementations qui lui sont applicables, comme l’avait d’ailleurs affirmé par un communiqué officiel le Premier Procureur de Genève en date du 3 avril dernier”, se défend la banque. Selon une source proche du dossier, le fondateur de l’établissement Dominique Reyl, père de François Reyl, est convoqué mercredi par les juges.
Après l’avoir longtemps nié, malgré les révélations de Mediapart, Jérôme Cahuzac avait reconnu avoir ouvert un compte crédité de 685.000 euros en 1992 chez UBS avant d’en confier la gestion à Reyl. Le ministre a démissionné en mars, emporté par ce scandale.
Il a affirmé avoir transféré ses avoirs chez Reyl de la Suisse vers Singapour à l’automne 2009. Dans ce dossier, son épouse Patricia Cahuzac, avec laquelle il est en instance de divorce, est également mise en examen pour “fraude fiscale” et “blanchiment de fraude fiscale”.