Un Rafale de Dassault en vol (Photo : Gérard Julien) |
[30/10/2013 06:45:07] New Delhi (AFP) Le ministre de la Défense indien a suggéré mercredi que le contrat pour l’acquisition des Rafale de Dassault Aviation ne serait pas conclu rapidement.
Interrogé par des journalistes sur la possibilité de conclure d’ici mars ce contrat d’achat de 126 appareils à l’avionneur français, une échéance évoquée par un haut responsable de l’armée de l’air, le ministre A.K. Antoiny a répondu qu’il restait de nombreuses étapes à franchir.
“Comment puis-je fixer une échéance?”, a-t-il dit, “le processus est en cours”.
Le ministre a précisé qu’il ne pouvait s’immiscer dans le travail du Comité de négociation de contrat (CNC) qui étudie actuellement ce contrat qui doit permettre à l’Inde de moderniser sa défense aérienne.
Après le passage devant le CNC, le contrat passera au filtre de “quatre ou cinq mécanismes” avant d’être étudié par les ministres de la Défense et des Finances et enfin d’être visé par le cabinet du gouvernement, a-t-il expliqué.
“Chaque organisme doit l’examiner à différentes phases”, a précisé le ministre de la Défense, ajoutant que ce processus, conçu pour éviter toute corruption, était respecté.
L’Inde a choisi le Rafale en janvier 2012 et poursuit les négociations pour l’achat de 126 appareils, dont 108 à assembler par ses propres industriels.
Les chances de conclure ce contrat avant les élections législatives indiennes au printemps prochain se réduisent fortement.
Le ministre français de la Défense s’était dit optimiste début octobre sur la signature d’un contrat en 2014, reconnaissant pour la première fois qu’il ne serait pas signé cette année.
De son côté, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier jugeait récemment encore possible de signer avant la fin de l’année le contrat.
La date de la signature est d’autant plus importante que le projet de loi de programmation militaire 2014-2019, examiné au Parlement, prévoit que les exportations de Rafale prendront le relais de la commande publique en 2016.
Or, Dassault considère qu’il faudra trois ans à partir de la signature du contrat pour livrer le premier appareil commandé par l’Inde. Une signature après les élections indiennes reporterait la première livraison à 2017.