PSA Poissy : un accord trouvé après 43 jours de grève de la faim

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usine PSA de Poissy le 27 janvier 2012 (Photo : Thomas Samson)

[30/10/2013 17:29:28] Versailles (AFP) Un accord a été signé mercredi matin entre la direction de PSA Poissy (Yvelines) et des syndicalistes Sud qui ont mis un terme à leur grève de la faim pour dénoncer le “harcèlement moral” et la “discrimination syndicale”, a-t-on appris de sources concordantes.

Les grévistes, qui avaient installé le 18 septembre leurs tentes face aux grilles du pole tertiaire du site, ont levé le camp en milieu d’après-midi.

Au nombre de sept au début du mouvement, ces syndicalistes dénonçaient, entre autres, une “mise au placard” et la “répression syndicale” en raison de leur appartenance à Sud ainsi que le “harcèlement moral”. Deux d’entre eux ont cessé leur grève la semaine dernière selon PSA.

Un accord a été trouvé au terme de trois journées de “négociations houleuses” selon Ahmed Oubakhti, secrétaire de Sud-Auto sur le site.

“C’est une victoire”, s’est félicité le syndicaliste en détaillant certains points de cet accord: une enquête de l’inspection du travail sur les droits syndicaux, le paiement de la quasi-totalité des heures de grève, une période de convalescence rémunérée…

Par ailleurs, une porte-parole du groupe automobile jointe par l’AFP confirme la mise en place d'”un dispositif d’accompagnement médical permettant la reprise du travail sur un poste conforme à leur qualification, compétence et restriction médicale”.

En revanche, la direction a refusé, selon M. Oubakhti, la conduite d’un audit sur la gestion du personnel.

Les discussions se sont tenues entre les syndicalistes, Sud, PSA, l’administration du travail et le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Philippe Court.

“Nous nous réservons le droit de porter plainte contre le PDG, Philippe Varin, pour non-assistance à personne à danger”, a poursuivi M. Oubakhti, en soulignant que ses camarades et lui-même ont perdu entre 11 et 19 kg.

Durant leur mouvement, les syndicalistes buvaient de l’eau et avalaient des vitamines et quelques fruits secs par jour, selon le syndicaliste. Plusieurs ont fait des malaises ces dernières semaines, dont un qui a été hospitalisée.