éfense, près de Paris (Photo : Fred Dufour) |
[30/10/2013 23:07:09] Paris (AFP) Les salaires ont très peu progressé en France en 2011, ralentissant pour la deuxième année consécutive, et l’écart hommes-femmes est resté important malgré un léger resserrement, selon une étude publiée jeudi par l’Insee.
Le salaire net mensuel (en équivalent temps plein) d’une personne travaillant dans le privé ou le secteur public a atteint en moyenne 2.130 euros en 2011, soit une hausse de 2,3% par rapport à 2010.
Mais compte tenu de l’inflation (2,1%), le salaire net moyen n’a en fait progressé que de 0,2% en euros constants, ralentissant pour la deuxième année consécutive (+0,5% en 2010, +1,2% en 2009).
Ce sont les salaires des ouvriers qui ont apparemment connu l’évolution la plus favorable (+2,1% en 2011). Mais cette hausse est en trompe-l’oeil, prévient l’Insee. Car les pertes d’emploi enregistrées dans l’industrie et la construction ont affecté principalement des salariés peu qualifiés et peu rémunérés et conduit “mécaniquement à une hausse du salaire moyen” des salariés ayant conservé leurs postes.
Les cadres ont vu, eux, leurs salaires diminuer (-1,5%), sauf dans la finance et les assurances (+0,6%).
L’écart salarial hommes-femmes, qui se réduit un peu depuis 2008, a continué à se résorber légèrement mais est resté significatif: en 2011, une salariée gagnait en moyenne 19,3% de moins que son homologue masculin (-0,5 point par rapport à 2010). Cette diminution est liée notamment à la progression du nombre des cadres parmi les femmes salariées et au fait que leurs salaires aient moins baissé que ceux des hommes.
Le salaire médian a atteint 1.712 euros en 2011, soit une quasi stagnation (+0,1% en euros constants): cela signifie que 50% des salariés français touchaient plus que cette somme et l’autre moitié moins.
Les 10% des salariés les moins bien payés ont perçu une rémunération mensuelle nette inférieure à 1.170 euros, soit une hausse de 0,3% par rapport à 2010. Les 10% les mieux payés ont touché plus de 3.400 euros (+0,5%) et les 1% les mieux lotis plus de 7.817 euros (-0,1%).
Les postes à temps partiel ont représenté environ 15% du volume du travail en 2011. Mais en moyenne, le salaire horaire net de ces postes est plus faible que celui des temps complets, avec un écart de 15,3% en 2011.