énéral de la Confédération patronale CBI, John Cridland, à Londres le 15 novembre 2010 (Photo : Carl Court) |
[04/11/2013 07:10:32] Londres (AFP) Le patronat britannique a plaidé vigoureusement en faveur du maintien du Royaume-Uni dans une Union européenne réformée, soulignant lundi les avantages économiques de l’adhésion alors que le gouvernement a promis un référendum sur la question.
“Nous avons examiné les avantages et inconvénients de l’adhésion à l’UE, au-delà de la rhétorique politique, et les entreprises britanniques sont sans équivoque : le marché unique est fondamental pour notre avenir”, a déclaré le directeur général de la Confédération patronale CBI, John Cridland, avant l’ouverture de sa conférence annuelle lundi.
Le Premier ministre conservateur David Cameron s’est engagé en janvier à organiser, d’ici à 2017 s’il est réélu, un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à une UE préalablement réformée. Il a pris ses engagements sous la pression de la frange la plus eurosceptique du Parti conservateur et des succès du parti UKIP (opposition), qui milite pour le retrait de l’UE.
Mais la CBI souligne l’importance du maintien dans l’UE pour l’économie britannique, estimant que cette adhésion représente 4 à 5% du produit intérieur brut (PIB) annuel du pays, soit 62 à 78 milliards de livres (environ 73 à 91 milliards d’euros).
L’adhésion permet l’accès à un marché de près de 500 millions de personnes et a consolidé la position de Londres comme l’un des tout premiers centres financiers dans le monde, juge l’organisation patronale, qui revendique l’adhésion de 240.000 entreprises.
“Nous sommes mieux dans une UE réformée qu’en dehors et sans influence”, affirme M. Cridland.
Il souligne en effet qu’en dehors de l’Union européenne, le Royaume-Uni devrait tout de même se conformer à nombre de ses règles sans pouvoir autant influencer sur leur élaboration. Un scénario à la norvégienne ou à la suisse ne fonctionnerait pas, estime-t-il.
Pour le patronat, l’enjeu est de rester dans l’UE, jugée imparfaite sous sa forme actuelle, pour la réformer de l’intérieur dans un sens plus favorable aux entreprises.
La CBI demande ainsi le maintien de la clause de non-participation à la directive sur le temps de travail ou encore que la législation sur le travail soit du ressort des Etats.